<249> d'hier,1 partie avec un exprès, je viens de recevoir avec bien de la satisfaction la lettre que vous m'avez faite du camp de Sachsendorf du 18 de ce mois.
Je suis très content de votre projet formé sur le magasin de l'ennemi.2
Si vous pouvez tirer de l'argent, ce sera toujours bon, mais que cela ne soit point votre objet principal.
J'avais déjà pourvu au détachement de 4000 hommes que l'ennemi avait fait entrer dans la Lusace. Il y a un corps de l'ennemi à peu près de 8000 hommes du côté d'Eger, et il se pourrait bien que Vela avec son corps de 4000 hommes le joignît encore.3 Vous connaissez Schmettau; il voit un peu noir,4 et vous ne croirez que la moitié des nouvelles qu'il vous donne.
Quand vous vous replierez sur la Saxe, ce qui, je crois, n'attendra pas longtemps, il faudra penser au détachement que nous serons obligés de faire contre les Russes.
L'armée de Daun a ordre de se tenir prête à marcher, de sorte que je crois que la besogne commencera bientôt de ce côté-ci.
Je ne doute pas qu'avant que de partir, vous [ne] ruinerez tous les magasins que vous ne consumerez pas, et que, s'il y a du canon et de la poudre à Bamberg, vous ne tâchiez de les prendre et de ruiner le reste. Je vous prie de m'écrire à peu près à quel jour vous comptez être à Plauen et combien de temps vous donnez à l'armée de l'Empire qu'elle puisse revenir sur ses pas.
Je destine 4 régiments de cuirassiers et 10 bataillons contre les Russes. Nous verrons le reste, quand vous serez plus approché, et si les Autrichiens vous opposeront plus de forces que le général Gemmingen avec 8000 hommes. Il me faudra détacher contre les Russes 10 bons bataillons au moins, sur la fermeté desquels l'on pourra compter; car malheureusement je ne saurais pas faire tout-à-fait fond sur les régiments de Prusse.5
Federic.
Nach dem Concept.
1 Vergl. Nr. 10974.
2 Die feindlichen Magazine den Main entlang, jenseits von Bamberg.
3 Auf einem Berichte von Puttkammer, d. d. Marschquartier Triebel 22. Mai, finden sich die Weisungen [Bleinotizen] zur Antwort: „Weil Oestreicher weg aus Lausnitz, kann nicht anders als supponiren, sie lassen sie nach Kommotau und Passberg marschiren.“ Puttkammer soll Estafetten senden, um zu erfahren, was an den sächsischen Grenzen und bei Leipzig passire. Wenn der Feind nach Leipzig sich zöge, „muss Hauss drohen, die Vorstädte zu brennen ; er [Puttkammer] auch in allem Fall zum Secours dahin. Aber wo nicht nöthig, bleibt stehen bei Sagan, Priebus; da stehet er recht gut“ .
4 Vergl. S. 240. 248. Anm. 1; Bd., XV, 251.
5 Vergl. S. 224. Anm. 1.