<30> secrètement à celle où vous vous trouvez, et allez en tout ceci de concert avec le ministre anglais.1
Pour ce qui regarde le compliment que les ministres danois vous ont fait de la part du Roi leur maître pour vous marquer sa satisfaction sur les ménagements de mes troupes du Mecklembourg,2 je vous avoue que je n'entends rien. C'est aussi pourquoi vous ferez bien de ne pas vous avancer trop sur ces affaires vers la cour de Danemark, ni de vous précipiter à faire des déclarations sur ce sujet sans un ordre exprès signé de ma main propre; car pour éviter toute contradiction ou inconvénient, un rescrit de la part de mes ministres du département des affaires étrangères ad mandatum ne vous autoriserait assez pour faire des démarches de conséquence dans ces sortes d'affaires, à moins qu'ils3 ne soient confirmés par mes ordres exprès.
Federic.
Nach dem Concept.
10665. AU LORD-MARÉCHAL D'ÉCOSSE.
[Breslau,] 18 janvier [1759].
Mon cher Milord. J'ai reçu deux de vos lettres, l'une concernant l'héritage de votre respectable frère,4 l'autre touchant les affaires d'Espagne. J'ai fait ce que vous exigez de moi,5 c'est-à-dire, autant que les lois me permettent de me mêler d'un testament militaire et de la volonté de ceux qui sont morts en combattant pour l'État.6
Pour ce qui regarde le second article, je crois que, si vous différez votre voyage de quelques semaines, ce ne sera qu'un bien, pour que l'on voie premièrement si le roi d'Espagne demeurera sur le trône, s'il mourra,7 et quelle face les affaires prendront à Madrid.8 Car il n'est pas apparent que, tandis que l'on est occupé à régler la succession, ou qu'un nouveau roi voudra s'affermir sur le trône, on emploie ces premiers moments à se mêler d'une médiation.9 Mais, après que cela se sera un peu éclairci, alors je crois que votre voyage pourra être très utile.
Je crois que vous devez avoir reçu à présent les 200 pistoles. Pour la lettre que vous me demandez,10 je vous l'écrirai sans
1 Titley. Vergl. Bd. XIV, 544.
10 Nicht zu bestimmen.
2 Vergl. dazu Bd. XVII, 334.
3 So.
4 Jacob Keith.
5 Das Schreiben liegt nicht mehr vor. Eichel äussert am 20. gegen Finckenstein, dass er den Brief Lord Marschall's nicht selbst gesehen habe; „so viel ich aber aus dem wenigen, so Se. Königl. Majestät Sich gegen mich deshalb geäussert haben, verstehen können, so wünschet gedachter Mylord, dass die Domestiquen des verstorbenen Marschalls einiges Andenken aus der Verlassenschaft desselben bekommen möchten“ .
6 Vergl. Bd. XVII, 306. 310. 320.
7 Vergl. S. 6. 23.
8 Eichel meldet am 20. an Finckenstein, dass er auch von dem Inhalt des zweiten Schreibens Lord Marschall's nichts weiteres wisse, als was der König ihm daraus gesagt habe, „nämlich von einer auf dem Tapis seinden Intrigue, nach dem Tode des jetzigen Königs von Spanien den Don Philipp auf den spanischen Thron zu bringen“ .
9 Vergl. Bd. XVII, 405. 415. 427.