<439> nouvelles de l'ennemi, et si l'occasion est bonne, peut-être pourrez-vous bien les frotter, étant joint avec le prince de Württemberg.
P. S.
Je ne sais précisément où vous êtes, ainsi il me sera bien difficile de deviner ce que vous pourrez faire. Le prince de Württemberg part cette nuit, il sera demain de bonne heure à Thomas,1 après-demain à Freiwald,2 et le 25 il pourra être à Priebus. Je crois que cette position vous conviendrait à tous deux, parceque vous avez une rivière devant vous,3 et qu'en même temps vous seriez à portée de tout. Je crois que vous ferez aussi bien de cacher votre force, pour faire impression à l'ennemi, en vous voyant plus fort, quand vous vous déploierez devant lui, qu'il ne se le sera peut-être imaginé.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
11266. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE - FOUQUÉ.
Au camp de Schmottseifen, 23 juillet 1759.
Il n'est pas possible que les Autrichiens aient encore 10 bataillons là. Daun n'a, que je sache, rien détaché de son armée. Quand d'Angelelli vous parlera des camps ennemis, ne lui croyez pas; il a été grondé plus d'une fois, pour avoir outré les objets. Les Autrichiens auront sans doute quelques pandours sur leurs derrières, mais pas autre chose. Si Daun détache un homme d'ici pour joindre Harsch, vous pouvez compter que vous serez d'abord joint par un détachement proportionné.4
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.
11267. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FRÉDÉRIC EUGÈNE DE WÜRTTEMBERG.
Au camp de Schmottseifen, 23 juillet 1759.
Je puis vous mander pour sûr que Laudon est marché hier. Son corps ne doit point être aussi fort qu'on l'a débité du commencement. Une partie en est marchée à la Landskrone pour occuper ce poste-là, et environ avec 4000 hommes il a longé le Queiss. Vous ferez donc bien d'observer ce corps, de le côtoyer, allant d'ailleurs à pas comptés et bien mesurés. Mon frère le prince Henri s'est trouvé encore, selon sa dernière lettre du 21 de ce mois, à Kamenz.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart.
1 u.
2 Vergl. S. 438. Anm. 4. u. 6.
3 Die Lausitzer Neisse.
4 Auf der Rückseite des Berichts, Landshut 22. Juli, finden sich die die Weisungen zur Antwort: „Vous avez été la dupe de Daun; il vous a fait voir des secours où il n'y en avait point, pour vous amuser et lui laisser faire tous ses mouvements tranquillement.“