11368. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE A STETTIN.
[Fürstenwalde,] 24 [août 1759].1
Mon cher Frère. Je vous remercie des nouvelles que vous daignez me donner de nos officiers blessés.2 Faites leur, je vous prie, à tous mes compliments. J'espère que Seydlitz en échappera, et qu'il se tirera tout-à-fait d'affaire. Vous devez bien juger que, dans la situation où je me trouvé, je ne suis pas sans soins, sans inquiétudes et sans beaucoup d'agitations. C'est la crise la plus affreuse où je me sois trouvé de ma vie. Voilà le moment où il faut vaincre ou mourir. Daun et mon frère marchent ensemble. Il se pourrait bien que toutes ces armées se rassemblassent ici et qu'une bataille générale décidât de notre fortune et de la paix.
Prenez soin de votre santé, cher frère, tranquillisez-vous et attendez en patience ce que le Ciel ordonnera de nous. Je vous embrasse de tout mon cœur.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv. Eigenhändig.
11369. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG IN STETTIN.
Fürstenwalde, 24. August 1759.
Ew. Liebden Schreiben vom 22. dieses habe Ich wohl erhalten, und muss Ew. Liebden Ich leider darauf in Antwort sagen, dass die Kavallerie bei dieser Bataille sich nicht distinguiret, indem sie mal à propos attaquiret hat und darüber in solche Confusion gekommen ist, dass auf die Letzt, als sie nöthig gewesen, keiner von derselben mehr da gewesen. Es ist hiernächst keine Manier, dass die, so gesund, sich in die Festungen zu retiriren vermeinen,3 indem sie vielmehr bei der Armee verbleiben müssen, da zumalen hieselbst Kavallerieregimenter bei der Armee sich befinden, dabei nur 6 Officiers sind. Die Kavallerieofficiers, so nicht blessiret, haben in denen Festungen nichts zu thun.
Friderich.
Ma cavalerie a été cause de ma perte, il n'y avait plus un homme une heure avant que la bataille fut perdue.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart. Der Zusatz eigenhändig.
1 Das in den Akten und danach auch in den Œuvres (Bd. 26, S. 545) in den Monat September 1759 versetzte Schreiben gehört offenbar zum August.
2 Der Prinz hatte, Stettin 22. August, für mehrere Officiere seines Dragonerregiments, die in der Schlacht neben ihm gefochten, beim Könige Fürsprache eingelegt.
3 Vergl. S. 489.