<561> hieselbst marschiret ist, und zwar zwischen Freistadt und Neu-Salze. Er ist mit einem starken Schwarm Kosacken nach Beuthen gekommen, und die Oesterreicher mit ihren zehen Regimentern Kavallerie haben sich hier dichte an einem Défilé vor uns gesetzet. Ich habe Mich in dieser Gegend bei Baunau postiret und bin die Nacht unterm Gewehr gewesen; mit Tagesanbruch habe Ich den Feind recognosciret und habe die feindlichen Generals ebenfalls recognosciren gesehen, welche nachher langsam zurückgeritten sind. Eine Stunde darauf hat der Feind seine Zelter aufgeschlagen, so dass wohl heute nichts aus einer Attaque werden dürfte; und wenn er hören wird, dass Ich morgen Succurs bekomme, so ist zu vermuthen, dass alsdann noch weniger etwas vorfallen wird.
Federic.
Avec 21000 hommes, votre serviteur battu et maltraité a empêché une armée de 50000 hommes de l'attaquer, et de se replier sur Neusalz. Nous avons ici un bon poste, mais une seule ligne pour le garnir. Les secours arriveront demain ici.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.
11489. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.
Au camp de Baunau, 26 septembre 1759.
La journée d'hier a été critique, mon ami.
L'ennemi avait levé le 23 son camp de Freistadt et s'était avancé vers Neustädtel; je me mis en marche aussitôt pour me poster de façon à lui interdire les passages de Neustädtel et de Beuthen. Toute l'armée, s'entend 21000 hommes, ont été postés le même soir à 7 heures. L'ennemi effectivement s'était posté avec toutes ses forces vers le défilé de Rœhlau1 et de Keltsch; leurs cosaques et hussards au nombre de 3000 à Beuthen; le 25 au matin, toutes ces troupes étaient en mouvement. Les généraux viennent nous reconnaître, et apparemment que notre position leur parut trop avantageuse, ou qu'ils n'avaient pas envie de se casser la tête : nous les vîmes se retirer doucement et ils prirent leur camp à Alt-Tschau la gauche, la droite tirant vers Rœhlau. Hier au soir, on m'avertit qu'un gros de leurs troupes passait l'Oder; mais jusqu'à présent, on voit encore leurs feux. Aujourd'hui, la collecte de l'armée2 arrivera ici, et j'attends des nouvelles de l'ennemi pour me déterminer sur les moyens les plus efficaces et les moins hasardeux, pour obliger ces infâmes incendiaires à quitter le pays. Je soupçonne que leur dessein est d'éviter la bataille, ce qui doit s'éclaircir dans peu. Dans ce cas, il faudra faire une guerre de partis et cela des deux côtés
1 Röhlau westl., Költsch nordwestl. von Beuthen.
2 Vergl. Nr. 11485.