<610> prince, pour cet hiver au moins, ne pourrait point changer, et si entre ci et ce temps-là la paix arrive, on n'aura plus besoin de lui.

Je commence à me porter un tant soit peu mieux; j'espère au moins de pouvoir être présent à la fin de la campagne.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11555. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Kœben, 28 octobre 1759.

J'ai reçu votre lettre du 27 de ce mois, et j'approuve fort, mon cher, les arrangements que vous avez pris. Les 9 bataillons et le général-major de Schmettau1 sont encore à Trachenberg et à Militsch, et je dirigerai leur marche d'ici, de façon qu'ils vous joindront sûrement à temps et longtemps avant que Laudon puisse arriver de ces côtés-là.

Laudon a fait brûler ici Herrnstadt, les villages de Fehrow et de Gorn2 près de Kottbus et toute une rue de la ville de Leubus3 près de Francfort, ainsi qu'il est convaincu d'être incendiaire tout comme les autres.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11556. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Finckenstein berichtet, Magdeburg 25. October, auf Grund eines Berichtes von Knyphausen, „que la cour de France avait fait avertir celle de Danemark qu'elle préparait un projet de pacification dans lequel serait compris le roi d'Angleterre, l'électeur de Hanovre et tous ses alliés; que ce projet serait envoyé incessamment à Sa Majesté Danoise, pour savoir son opinion sur son contenu, afin qu'il pût ensuite être négocié à Londres sous sa médiation; que le duc de Choiseul qui avait fait cette ouverture au ministère4 de Danemark à Paris5, avait dit, en termes exprès, qu'il fallait absolument la paix à la France et que, si, pour y parvenir, il était nécessaire d'abandonner les cours de Vienne et de Russie et même une troisième cour, que la personne de qui vient cet avis a jugé à propos de laisser en blanc, et que ce ménagement fait soupçonner au baron de Knyphausen être celle de Saxe, on s'y déterminerait.“

Kœben, 29 octobre 1759.

J'ai reçu votre rapport du 25 de ce mois, et vous voyez par la dépêche de Knyphausen que les Français se livreront pieds et mains liés entre les bras des Anglais, d'où je conclus que les Anglais dicteront les conditions de la paix telles qu'ils voudront, et que, s'ils veulent avoir quelques égards à nos intérêts, ils trouveront certainement moyen de les favoriser. Ainsi cette dépêche que j'ai faite à Knyphausen,6 et qui vous a si fort surpris,7 n'était point du tout hors de son lieu. Ainsi la négociation dans ces circonstances pourra nous valoir des batailles que nous n'avons pas gagnées.



1 Vergl. S. 605.

2 Vielleicht Guhrow.

3 Lebus.

4 So.

5 Graf Wedell-Friis.

6 Vergl. Nr. 11533.

7 Vergl. Nr. 11546.