Celui que j'envoie,1 doit s'informer des routes, et comme il y aura infailliblement quelques détails à arranger, on pourra le faire d'avance pour gagner du temps.
Beck a été avec 10000 hommes devant Torgau; c'est un vilain voisinage, cependant nous tenons pied à boule.
Je vous embrasse de tout mon cœur, en vous félicitant de la belle campagne que vous venez de finir. Je suis avec une parfaite estime, mon cher Ferdinand, beau-frère, ami, cousin etc. etc. etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Eigenhändig.
11662. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
[Freiberg,] 11 [décembre 1759].
Mon cher Frère. Vous voyez que le dessein de Daun devient manifeste à présent. Il a cru que le mouvement de Beck nous ferait accourir tous ensemble de son côté. Sincere et Brentano sont marchés ici avant-hier avec tout leur corps et tout leur équipage, dans l'intention de prendre ici tranquillement des quartiers, et dès qu'ils ont vu des troupes, le bagage a été renvoyé, et la nuit ils se sont retirés. L'ennemi a de même fait pousser votre garde du camp, pour voir si les troupes y étaient encore. Vous allez voir que son gros va partir pour les quartiers d'hiver. Je ne peux pas affirmer quelles dispositions il fera d'ailleurs, mais certainement vous verrez dans peu de ses troupes défiler en Bohême. Luzinsky est marché sur Gera.
Voilà toutes mes nouvelles jusqu'à présent; si j'en apprends qui valent la peine de vous être mandées, je le ferai incessamment. Je suis avec une parfaite tendresse et une haute estime, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
11663. AN DEN MAJOR VON KLEIST.
Freiberg, 11. December 1759.
Der König äussert die Ansicht, „dass, da der Feind anjetzo noch nichts gethan hat, er auch wohl nicht viel thun würde“ , er glaube, „dass es ein ausgesprengter Allarm ist wegen des schweren Geschützes, so von Dresden kommen soll“ . Unterdessen müsse Kleist auf seiner Hut sein und im Nothfall von dem Magazin in Torgau zu retten suchen, was er könne. „Es wird Eure Contenance das beste darbei thun.“
Es hat der Feind uns an drei Orten zugleich recognoscirt, als hier Brentano mit sein ganzes Corps, bei Mein Bruder und Linden2 auch. Ich glaube dahero, dass sie geglaubt, dass wir auf das Anrücken von Becken bei Torgau uns würden zurückgezogen haben.
1 Vergl. S. 708. 710.
2 Der Oberst von Linden stand in der Gegend von Chemnitz.