<719> absolument de votre bon plaisir d'agir sur cela et de faire avancer de votre corps d'armée tout comme vous le trouverez convenable.
Je n'ai appris mot de la marche de l'armée d'Empire; mais je puis vous dire qu'on assure ici pour certain que cette troupe a pris sa marche sur Nuremberg, de sorte que j'ai de la peine à me persuader qu'elle saurait déjà être de retour de Nuremberg. Il se peut qu'il y en ait quelques régiments encore aux environs de Hof, mais, pour le corps entier de cette armée, il me paraît impossible qu'il saurait y exister.
De notre côté, le bon effet de votre diversion se fait déjà remarquer, parceque aujourd'hui deux régiments de cavalerie de l'armée de Daun sont marchés vers la Bohême, et autant que j'ai appris aujourd'hui par différents déserteurs, ils disent unanimement que demain l'infanterie de Dippoldiswalde leur suivra; ce que je serai en état de savoir demain positivement et ne manquerai pas de vous en avertir, dès que j'en serai instruit d'une manière constatée.
Federic.
Nach dem Concept.
11707. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.
Freiberg, 25 décembre 1759.
La lettre de Votre Altesse du 21 de ce mois m'a été rendue, au sujet de laquelle je suis bien aise de vous dire que notre cher neveu a été hier avec son corps de troupes à Altenburg, d'où il a passé hier à Penig, de sorte qu'il sera apparemment aujourd'hui à Chemnitz, où il fera cantonner les troupes et détachera son avant-garde à Zschopau, après qu'un détachement des miennes l'y aura devancé.1 Au surplus, le bon effet de sa diversion se fait déjà sentir ici, car je viens d'apprendre que non seulement deux régiments de la cavalerie ennemie sont actuellement entrés en Bohême, mais différents déserteurs m'ont dit unanimement que l'infanterie ennemie auprès de Dippoldiswalde les passe aujourd'hui. J'espère2 de savoir avec certitude vers ce soir. Mes avis de Dresde continuent d'assurer que l'ennemi a renvoyé une partie de ses bagages en Bohême, qu'on y a fait partir des officiers pour y arranger les quartiers d'hiver pour les régiments de l'armée de Daun, de façon que je me flatte que je n'aurai pas lieu d'incommoder le corps aux ordres de notre cher neveu plus loin qu'à Chemnitz, et que nous pourrons finir notre campagne ici vers les derniers jours de l'an.
Federic.
Nous touchons au dénoûment, et j'espère que la scène ne sera point ensanglantée.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.
1 Vergl. Nr. 11704.
2 Im Concept: „leur suivra aujourd'hui, ce que j'espère de savoir.“