<726> corps d'y venir, ni le fatiguer gratuitement. Je vois bien que le duc Ferdinand aimerait de vous voir bientôt de retour; c'est pourquoi je verrai ce qu'il y aura à faire ici, afin de pouvoir lui renvoyer le corps bientôt à sa disposition. Soyez, du reste, assuré de la satisfaction extrême que j'ai de vous posséder ici, même pour ce peu de temps, d'admirer vos qualités personnelles et talents et votre empressement pour les succès de la cause commune; aussi mes sentiments d'estime et ma tendre amitié seront à jamais.
Federic.
Nach dem Concept.
11718. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.
Freiberg, 28. December 1759.
Eichel übersendet das vom 29. datirte königliche Schreiben (Nr. 11719).1
Le Roi en recommande fort le secret et que rien n'en transpire. Que Votre Excellence pourtant n'en soit pas trop embarrassée. Il est vrai que notre situation ici est encore embarrassante et gênante. Nous connaissons exactement le défaut de notre cuirasse, mais non pas celui de l'année ennemie, ni où le soulier la presse. Je suis persuadé que Daun donnerait toute la Saxe au Roi, pour être plus tôt à Vienne, mais que ce sont les ordres exprès de sa cour qui l'y obligent de rester encore, qui peut-être voudra animer la France par là et leurrer la Russie de ne point se prêter au congrès de paix.2 Enfin que le Ciel nous préserve de nouveaux désastres! Je ne désespère pas de nos affaires, surtout si M. Keith a négocié habilement à Pétersbourg;3 ce sera le grand nœud de tout.
Quand le Roi partira demain, je crois que je pourrai bien rester ici. Il faut que l'expédition se décide pendant trois ou quatre jours...
Eichel.
Nach der Ausfertigung.
11719. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.
Freiberg, 29 décembre 1759.
Secret et pour vous seul. Dans la situation où je me trouve encore, j'ai cru nécessaire de vous informer de l'état où je me trouve actuellement, afin que vous sachiez en juger et vous diriger en conséquence dans le soin des affaires publiques.
J'ai reçu le secours que le prince Ferdinand m'a détaché des troupes de l'armée alliée. A peine ce secours nous est-il arrivé à Chemnitz,
1 Eichel's Schreiben vom 28. und das königliche vom 29. führen von Finckenstein's Hand den gleichen Eingangsvermerk: „Praesentaturn 31 décembre 1759“ ; vermuthlich ist das königliche schon am 28. aufgesetzt, aber erst am Morgen des 29. unterzeichnet und datirt worden.
2 Vergl. Nr. 11684.
3 VergL S. 697. 709.