doivent partir, soit pour Varsovie ou pour la Bohême. Par là on serait quitte de leur entretien, et leurs chipoteries cesseraient. Mais la jeune cour est obligée de faire semblant comme si elle en serait fort fâchée, quoique ce départ des femmes pour Varsovie causerait bien de l'embarras au comte Brühl, qui serait obligé de les entretenir. „Après les compliments dont il a plu à Votre Majesté de me charger le 12 de ce mois pour la jeune cour,1 il parait qu'ils ont encore plus de confiance, et ils m'ont fait comprendre si Votre Majesté ne voudrait les faire assister de quelque somme, vu qu'on ne reçoit aucun argent du pays, et qu'on commence à être dans un état à faire pitié. Avec cela, les couches de la Princesse2 approchent.“ | Je suis bien satisfait des sentiments de la jeune cour que vous m'accusez de sa part envers moi; je serai bien aise que vous tâchiez de cultiver ces sentiments autant que les circonstances le permettront. Vous leur donnerez même adroitement quelque espérance que, dans le cas de nécessité pressante, je pourrais bien l'assister de quelque somme; mais ce que vous leur inspirerez principalement, c'est qu'elle n'aurait qu'à faire du bruit et jeter des hauts cris envers le roi de Pologne ou la cour à Varsovie qui ne sauront pas l'abandonner au fonds pour leur subsistance, et qui sûrement alors lui enverraient de l'argent, vu que, sans cela, il n'y avait pas moyen de lui en arracher qu'avec importunité. Au surplus, je consens et veux que toutes les dames et femmes de la vieille cour, sans exception, Madame Ogilvy3 à la tête, vu qu'elles ne finissent pas leurs mauvaises trames et manigances, doivent partir, dans un certain terme que vous leur déclarerez, de Dresde, soit pour Varsovie ou pour la Bohême. Sur quoi, vous vous conformerez et leur fournirez les passe-ports qu'il faudra à leur retraite, pour aller sans bruit aux lieux qu'elles se choisiront pour leur demeure dans lesdits pays. Federic. |
Nach dem Concept.
10734. AN DEN GENERALMAJOR VON WEDELL.4
Breslau, 22. Februar 1759.
Wenn Ihr zu Berlin wiederum kuriret und gänzlich gesund sein werdet,5 so ist Mein Wille, dass Ihr alsdann nicht wiederum zu dem Corps, so Ihr vorhin commandiret habet, zurückgehen, sondern vielmehr alsdann gerades Weges hieher und zu Mir kommen sollet.
Friderich.
P. S.
Auch habe Ich aus Eurem Schreiben vom 18. dieses das unüberlegte Betragen des Generallieutenant Grafen von Dohna, da derselbe Euch melden wollen, als ob er nicht im Stande sei, die ihm anbefohlene Anzahl Rekruten vor Euer vormaliges Corps schaffen zu können, ohn-
1 Vergl. S. 69.
2 Die Churprinzessin gebar am 13. April einen Prinzen, der die Namen Maximilian Emanuel empfing.
3 Vergl. Bd. XIV, 410. 496. 541.
4 Wedell's Berichte sind aus Berlin datirt.
5 Vergl. S. 48.