<91> considérables entre eux aient marqué une si grande partialité en faveur de mes ennemis, au point de leur faciliter des amas de magasins propres à me nuire et à me faire la guerre avec autant plus d'aisance et de commodité.
Je me suis enfin vu nécessité par là de me servir contre pareils procédés des moyens approuvés et reconnus pour légitimes par tout droit en détachant mon général-major de Wobersnow avec un bon corps de troupes vers Posnanie,1 et en envoyant un autre détachement de mes troupes du côté de Cracovie,2 à la fin d'y détruire les arrangements de magasins en faveur de mes ennemis, pour empêcher ou du moins retarder de la sorte le mal qu'ils se proposent de me faire.
Mon intention est que vous en parliez dans ce sens aux bien intentionnés et à nos amis en Pologne, et que vous leur donniez, s'il le faut, les assurances les plus positives que ces démarches auxquelles je me voyais forcé malgré moi, ne renfermaient aucune vue, et que j'étais bien éloigné d'admettre la moindre hostilité contre la République et ses sujets, ni de leur apporter le moindre préjudice en quoi ce pût être; que je m'étais plutôt proposé et que mon intention invariable était de cultiver soigneusement l'amitié de la République; que ce que je me voyais obligé de faire, n'était que pour détruire des arrangements offensifs de mes ennemis et pour témoigner mon juste ressentiment envers quelques seigneurs polonais malintentionnés pour le bien public, qui avaient, pour ainsi dire, pris à tâche de ne point garder de mesure à témoigner publiquement et tout à découvert la forte passion et la partialité qu'ils ont arborées contre moi; qu'au reste il ne serait fait point de mal à aucun Polonais, et que mes troupes observeraient l'ordre et la discipline la plus sévère envers les sujets de la République.
Nach dem Concept.
10747. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.
Finckenstein übersendet, Berlin 24. Februar, einen: „Extrait d'une lettre du baron de M un c h ha usen du 18 de février 1759.
„Selon les dernières lettres, les affaires d'Italie s'embrouillent de plus en plus.3 Le roi de Sardaigne augmente ses troupes au delà de 10000 hommes, et on prétend qu'il veut se mettre en possession du duché de Plaisance. Le roi de Naples ne doit attendre que la nouvelle du décès de son frère pour partir pour l'Espagne, et quoiqu'on assure qu'il s'abouchera sur la route avec l'infant Don Philippe, il parait cependant qu'on ne saurait attendre beaucoup d'effet de cette entrevue, puisque la résolution de garder les Deux-Siciles ne sera apparemment pas changée.
„Ces circonstances me font espérer que nous aurons moins à craindre des efforts de la France en Allemagne, d'auîant plus qu'on dépeint toujours l'état de ses finances comme très délabré, et qu'on dit que le crédit a de nouveau beaucoup perdu par la
1 Vergl. S. 93.
2 Vergl. S. 81.
3 Vergl. S, 17. 83.