10652. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

<19>

Knyphausen und Michell berichten, London 22. December 1758: „Le comte de Haslang, ministre de Bavière auprès de cette cour, a fait depuis quelque temps différentes insinuations au ministère britannique pour lui donner à connaître'que l'Électeur son maître, ayant sujet d'être mécontent des procédés de la France à son égard, était disposé à se rapprocher de l'Angleterre et à rétablir les liens qui avaient subsisté ci-devant entre les deux cours18-4 . . . Le sieur Pitt a répondu à cette ouverture qu'il voyait avec plaisir que la Bavière eût enfin ouvert les yeux

Breslau, 11 janvier 1759.

Le rapport que vous m'avez fait du 22 décembre, m'est bien arrivé, et j'ai été bien aise d'apprendre ce que vous m'avez marqué au sujet des ouvertures que le comte de Haslang, ministre de Bavière, a faites de la part de sa cour à M. Pitt J'ai été charmé de voir la réponse que ce digne ministre a faite à l'autre, et serai bien curieux d'apprendre la suite et les

sur ses véritables intérêts ; que Sa Majesté Britannique était très portée à rendre à l'Électeur son amitié et sa confiance, et qu'elle serait prête à se concerter avec lui pour cet effet, aussitôt qu'il le jugerait à propos. A quoi ce ministre a ajouté encore qu'on serait charmé ici en pareil cas de prendre à la solde de l'Angleterre les troupes que Son Altesse Électorale pourrait faire passer à l'armée alliée, et qu'on se flattait que le comte de Haslang voudrait bien sans perte de temps demander des instructions à sa cour sur ce point.“

succès de cette affaire dont la réussite serait dans cettte conjoncture un coup admirable et d'autant plus important que, selon des lettres de Hollande,19-1 on prétend de savoir, par des avis reçus de France, que le grand plan y doit être d'augmenter l'armée de France en Allemagne jusqu'à passé 120000 hommes, que le prince de Soubise aura le commandement de toute cette armée, avec laquelle, sans s'attacher [à] vouloir rentrer dans la Hesse ou dans le Hanovre, il devait se porter en force vers la Thuringe, pour tâcher de pénétrer en Saxe;19-2 ainsi que vous jugerez par là combien le prince Ferdinand aura besoin de quelques augmentations des forces sous ses ordres, pour résister aux efforts que la France voudra faire en Allemagne, si ces avis sont fondés.

Federic.

Nach dem Concept.



18-4 Vergl. Bd. VIII, 595.

19-1 Bericht Hellen's, d. d. Haag 30. December 1758.

19-2 Die gleichen Nachrichten über die französischen Projecte theilt der König am 11. Januar dem Prinzen Ferdinand von Braunschweig mit (nur mit dem Zusatz, dass nach der einen Meinung der Prinz von Conty, nach der anderen der Prinz von Soubise den Befehl über die ganze Armee erhalten solle). Prinz Ferdinand wird aufgefordert, über die Richtigkeit der Meldungen Erkundigungen einzuziehen und dem Könige danach zu berichten.