10680. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Breslau, 24 janvier 1759.

Le rapport que vous m'avez fait du 9 de ce mois, vient de m'être rendu, et dont j'ai été bien aise de voir que la négociation avec la cour de Hesse s'achemine de plus en plus à une heureuse conclusion. 42-1

Comme nous venons de recevoir la triste et fâcheuse nouvelle de la mort de la princesse gouvernante douairière d'Orange, et que l'on m'assure que la crainte d'une brouillerie ouverte n'a pas laissé de hâter sa mort, je crois qu'à moins que le ministère anglais ne sera bien sur sa garde pour ménager sagement les différends entre l'Angleterre et la République, il sera difficilement à éviter que ces brouilleries ne parviennent à une rupture ouverte, au gré et selon l'intention de la France, qui voudrait profiter dudit moment fâcheux pour fomenter des divisions dans la République et porter les choses à l'extrémité entre les deux puissances maritimes.42-2 Pour moi, j'en crains beaucoup pour les suites, d'autant que ces affaires sont extrêmement compliquées.

Federic.

Nach dem Concept.



42-1 Vergl. S. 3. 4. 29.

42-2 Vergl. S. 34. 35. 41.