10706. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.
Prinz Ferdinand antwortet, Münster 28. Januar, auf das Schreiben des Königs vom 14. Januar:59-2 „Quant à l'expédition contre l'armée de Soubise, je ne saurais disconvenir que Votre Majesté a raison de ménager Ses troupes. Cependant, les mouvements que les ennemis ont faits depuis, ont changé tellement la situation des affaires que je ne sais, Sire, si je pourrai seul entreprendre quelque chose avec une probabilité de succès. Le prince de Soubise s'est emparé de la ville de Francfort. La disposition de ses quartiers est telle que j'aurais tort de me flatter de le surprendre; d'ailleurs, une quinzaine de bataillons de l'armée de Contades avec quelques régiments de cavalerie mis en quartiers entre Cologne et Coblenz se tiennent prêts, selon de bons avis que j'en ai, pour marcher au secours de Soubise. Il est sûr qu'ils pourront le joindre, avant que je puisse venir aux mains avec lui. D'un autre côté, les troupes des Cercles avancent vers la Hesse le long de la Werra. Mais ce qui est plus important, c'est que 4 régiments d'infanterie autrichienne avec 2 de cuirassiers et un de dragons sont en marche pour avancer dans la Thuringe sur les frontières de la Hesse. Ne pouvant plus compter sur la surprise, il me semble que je donnerais trop au hasard en entreprenant l'expédition avec un si médiocre corps de troupes que j'y puis employer; à moins de partager l'attention de tant de troupes, je ne vois pas que je puisse faire quelque chose qui vaille. En avançant sur Francfort, je trouverais un ennemi deux fois plus fort que moi en front. | Breslau, 6 février 1759. J'ai bien reçu la lettre du 28 de janvier que vous avez voulu me faire, et vous suis infiniment obligé des avis très intéressants dont vous m'avez fait communication par là. Mes affaires ne sont pas en état que je puisse me remuer actuellement; il manque 5000 chevaux sur le corps de cavalerie que j'ai ici en Silésie ; les régiments ne sont qu'à moitié complets, les régiments d'infanterie n'ont ni habits, ni tentes, ni marmites. Cependant, tout cela sera complet, s'il plaît à Dieu, vers le 10 de mars, et vers la mi-mars alors je pourrai être en état de me présenter vers l'ennemi. Malgré cela, comme il est nécessaire d'empêcher l'ennemi de faire des magasins à Erfurt et à Gotha, j'ai commis à mon frère59-3 de les en chasser vers la fin de ce mois, et je crois que le prince d'Ysenburg pourra fort faciliter cette opération59-4 en s'avançant du côté de Vacha,59-5 et comme j'ai chargé mon frère d'entretenir correspondance avec vous sur cette affaire, je m'y remets. Vous voyez par la lettre de |
tandis que je me mettrais les Autrichiens au dos : en sorte, Sire, que je ne vois pas comment je puis agir seul, sans gâter les affaires, à moins de compter sur le hasard. Je conçois, cependant, qu'il n'y aurait peut-être rien de plus avantageux que de déranger les projets des ennemis sur le Main. J'en puis juger par une lettre du duc de Choiseul du 16 de janvier dont j'ai eu copie. Ce ministre y dit en termes exprès : « Nous donnerons aussi, de concert avec la cour de Vienne, de la besogne aux Hanovriens et au roi de Prusse. Le plan des opérations du général Daun pour la campagne prochaine est des plus beaux, et il y a tout lieu de s'en promettre d'heureux succès, s'il peut prévenir le roi de Prusse, comme il se le propose. Nous seconderons efficacement ses opérations, et nous tâcherons de porter le théâtre de la guerre dans le cœur des États des ennemis. Le siège de Magdeburg, qui avait été résolu dès l'année dernière, entre dans nos plans d'opérations, et nous ne pouvons manquer de réussir, à moins que la mort du roi d'Espagne ne dérange nos projets, comme nous avons tout Heu de le craindre. »“ . . . de faire agir le prince d'Ysenburg | M. de Choiseul que le projet de l'ennemi dans cette campagne est de porter toutes ses forces contre moi. Je tâcherai de fortifier mon frère en Saxe, pour qu'il soit en état de soutenir son point. Ma propre besogne sera très difficile; car Daun veut attaquer avec une armée en Haute-Silésie, et ils veulent faire entrer les Russes en Silésie du côté de Carolath,60-1 pour faire une nouvelle diversion de ce côté-là. Vous comprenez vous-même que, si je ne complète pas mes troupes à temps, qu'il me sera bien difficile de résister à tant de forces supérieures, à moins qu'un changement favorable dans les affaires générales ne vienne à mon secours. Le commencement de cette année est plus critique que celui de l'année passée. Je ne vois pour vous qu'à soutenir le pays de Münster et la Hesse, et en cas que la guerre se porte du côté de [la] Thuringe, de concert avec mon frère Henri. Federic.60-2 |
Nach dem Concept.
59-2 Nr. 10658.
59-3 Vergl. S. 51.
59-4 Vergl. S. 52.
59-5 An der Werra, südöstl. von Hersfeld.
60-1 An der Oder, nordwestl. von Glogau.
60-2 Ein „Breslau 6 février“ datirtes Schreiben an Prinz Heinrich ist in den Akten unter späteren Papieren eingeordnet; daher nachträglich gefunden. Ohne Frage gehört es in das Jahr 1759; siehe im Nachtrag.