11631. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.
Wilsdruff, 28 novembre 1759.
J'ai reçu votre rapport du 25 de ce mois avec les imprimés que vous y aviez joints.668-3 Malgré tout ce qui m'est arrivé, je tiens encore l'armée ennemie resserrée entre l'Elbe et Dippoldiswalde. Cette armée partira sûrement pour la Bohême; ils se proposent de laisser une grosse garnison à Dresde, et ce sera celle-là sur laquelle j'espère de prendre ma revanche pour ces gens qui m'ont été enlevés sous Finck.
<669>Je ne sais si les Français pourront faire une campagne sans argent,669-1 et je crois que ce n'est qu'une pure ostentation pour avoir la paix à de meilleures conditions.
Je vous envoie ci-joint la réponse de Wylich.669-2 Ce ne sont encore que des propos vagues, mais il faut y mettre un peu plus de feu, et pour peu que la Russie ait envie encore de vouloir négocier, je lui en donne toute l'occasion.
La paix est très désirable, et je suis curieux de voir la réponse de la France et de ses alliés sur la proposition faite du congrès de paix, qui nous éclaircira de ce qu'on en doit attendre. Mandez-moi tout ce que vous saurez apprendre et pénétrer de la façon de penser de la France et de ses vues. Je ne doute pas qu'en conséquence de l'ordre que je vous ai donné,669-3 vous en aurez écrit au sieur de Hellen, dont cependant je n'ai reçu aucun rapport à ce sujet.
Je ne vous écrirai rien d'ici, à moins qu'il n'y aura quelque chose qui changera notre situation et qui vaudra la peine d'être marquée.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
668-3 Die Briefe des Marschalls Belle-Isle vergl. S. 654. Anm. 6. An der bezüglichen Stelle finden sich die Briefe nicht. Höchst wahrscheinlich ist die (unter Papieren Hellen's vorliegende) Druckschrift gemeint: „Quelques lettres du maréchal duc de Belle-Isle au maréchal de Contades etc.“ Es sind meist Briefe aus dem Jahre 1758, die jedoch sicher erst 1759 gedruckt und wahrscheinlich nach der Schlacht bei Minden erbeutet sind. Einer der erbeuteten Briefe, ein Schreiben Belle-Isle's, d. d. 23. Juli 1759, war bereits einige Wochen nach der Schlacht veröffentlicht worden, und als Entgegnung auf Belle-Isle's Vorschläge erschien die Flugschrift „Lettre à M. le Maréchal de Belle-Isle“ , die in den Œuvres Bd. 15, S. 132—135 (vergl. S. XX, XXI) als ein Werk des Königs abgedruckt ist; wogegen Cauer (Zur Gesch. und Charakteristik Friedr. d. Gr. Breslau 1883; S. 184 ff.) die Autorschaft des Königs bestreitet. lieber den zuerst erschienenen Brief Belle-Isle's vergl. schon oben S. 517 mit Anm. 3.
669-1 Vergl. S. 588.
669-2 Vergl. Nr. 11630.
669-3 Vergl. S. 618. 621.