11671. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

[Freiberg, 13 décembre 1759.]694-3

Chiffre. Prince Ferdinand!

Nos malheurs sont venus coup sur coup, et ce qui m'inquiétait prodigieusement, c'était la marche de Beck sur Torgau. Il n'y a rien fait et s'est heureusement replié sur Grossenhain. Toute l'armée autrichienne est entre Dresde, Pirna, Dippoldiswalde et Gieshübel. Il s'agit à présent de l'obliger à se replier sur la Bohême.

J'attends vos secours avec impatience; je suis, sans eux, trop faible pour agir, mais, à leur arrivée, je crois que l'ennemi se retirera; sinon, il faudra me porter sur Dippoldiswalde, pour en déloger Sincere et forcer Daun à s'en retourner au plus vite. Je vous prie de me mander aussi dans peu de quel côté vous voulez que votre détachement aille en quartiers d'hiver, pour que je puisse à temps faire préparer eurs étapes et ce qu'il faut pour leur alimentation.

J'espère que la paix s'ensuivra cet hiver, car je vous avoue, après<695> tout ce qui m'est arrivé cette année, je ne pense qu'en tremblant à la campagne prochaine.

Curialia!

Federic.

Hierbei die Unterschrift.695-1

Eigenhändiges Concept, dem Cabinetssecietär zur Ausfertigung übersandt.



694-3 Das Datum nach der Ausfertigung. [Generalstabsarchiv.]

695-1 Vergl. S. 690.