11691. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.
Finckenstein berichtet, Berlin 17. December, er habe, zuerst durch den schwedischen Baron Wrangel (vergl. S. 538), dann genauer noch durch den preussischen Residenten Hecht in Hamburg Mittheilung erhalten über Depeschen des Petersburger<709> Hofes an den russischen Gesandten in London, Fürsten Gallitzin, „qui ont passé par les mains du ministre de Russie à Hamburg et qu'on disait être favorables aux intérêts de Votre Majesté.“ Ein Agent Hecht's hat den Secretär des russischen Residenten Soltykoff betrunken gemacht und auf diese Weise von ihm erfahren, „que les susdites dépêches roulaient principalement sur les dispositions de la Russie à faire une paix séparée avec Votre Majesté; qu'il avait lieu de croire que celles qu'on avait adressées au prince Gallitzin, et qu'on lui avait expédiées de Hamburg par courrier, contenaient même quelques propositions relatives à cet objet; qu'on était outré à Pétersbourg des hauteurs de la cour de Vienne, et qu'à en juger par ce qu'on avait mandé au sieur de Soltykoff, il ne tiendrait qu'à Votre Majesté de S'accommoder avec sa cour, mais qu'il n'y aurait pas de moment à perdre, vu la fermentation présente en Russie et l'inconstance de la nation, dont les dispositions actuelles pourraient peut-être changer par les incidents que les évènements et les insinuations du parti opposé feraient naître.“
Finckenstein bemerkt, dass er diese Mittheilungen für zuverlässig halte. Für den Fall, dass der König geneigt sei, einen Emissär nach Russland zu senden, empfiehlt er zu diesem Zwecke den Baron Wrangel, „qui a d'anciennes liaisons à cette cour, et qui a des talents pour l'intrigue“ .
Freiberg, 20 décembre 1759.
Je vous sais parfaitement gré des bonnes nouvelles que vous m'avez communiquées par votre lettre du 17, et je souhaite que cela continue, ce qu'il faut que nous attendions tranquillement. Car après tous les pas que nous avons faits par le sieur Keith, par la lettre que vous venez de lui écrire,709-1 et les avances faites par le général Wylich709-2 dont vous êtes informé, et par ce que l'Angleterre a fait insinuer de sa part relativement à nous, il faut voir l'impression que cela fera à la cour de Pétersbourg, et comment elle s'expliquera, sans marquer trop d'empressement, qui souvent gâte les affaires. Il faut que je vous fasse remarquer, d'ailleurs, que, jusques à présent, je ne saurais juger de la conduite des Autrichiens qu'ils se défient des dispositions de la Russie à leur égard. J'espère, au surplus, que les premières dépêches du sieur de Knyphausen répandront plus de jour sur tout ceci.
Quant au baron Wrangel, vous conviendrez que je saurais difficilement me servir de lui pour une commission aussi délicate et de cette importance; que, selon l'humeur que vous le connaissez, il embrouillerait plutôt que d'y effectuer quelque chose de bon. Je connais ses talents, mais vous connaissez aussi son caractère sombre, hautain et singulier. Il se donnerait des airs en Russie qui soulèveraient tous contre lui, de façon qu'il gâterait les affaires, pour ne point dire qu'il est étranger et Suédois, avec qui il coûterait de corriger les idées particulières qu'il s'est formées à plusieurs égards.
Federic.
On dit que les Autrichiens emballent pour retourner en Bohême.
Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.
<710>709-1 Vergl. Nr. 11640.
709-2 Vergl. Nr. 11666.