11706. AU PRINCE HÉRÉDITAIRE DE BRUNSWICK.

Freiberg, 24 décembre 1759, à 8 heures du soir.

J'ai reçu avec bien de la satisfaction la lettre que vous m'avez faite aujourd'hui d'Altenburg, et suis bien aise de vous savoir arrivé à Penig. Quant au détachement que vous avez intention de faire de votre avant-garde à Zschopau,718-3 je n'ai rien à dire là-dessus, et il dépendra<719> absolument de votre bon plaisir d'agir sur cela et de faire avancer de votre corps d'armée tout comme vous le trouverez convenable.

Je n'ai appris mot de la marche de l'armée d'Empire; mais je puis vous dire qu'on assure ici pour certain que cette troupe a pris sa marche sur Nuremberg, de sorte que j'ai de la peine à me persuader qu'elle saurait déjà être de retour de Nuremberg. Il se peut qu'il y en ait quelques régiments encore aux environs de Hof, mais, pour le corps entier de cette armée, il me paraît impossible qu'il saurait y exister.

De notre côté, le bon effet de votre diversion se fait déjà remarquer, parceque aujourd'hui deux régiments de cavalerie de l'armée de Daun sont marchés vers la Bohême, et autant que j'ai appris aujourd'hui par différents déserteurs, ils disent unanimement que demain l'infanterie de Dippoldiswalde leur suivra; ce que je serai en état de savoir demain positivement et ne manquerai pas de vous en avertir, dès que j'en serai instruit d'une manière constatée.

Federic.

Nach dem Concept.



718-3 In der Vorlage: Scopa.