11713. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
Freiberg, 26 décembre 1759.
Mon cher Frère. Je suis plus tranquille, depuis que je vous sais mieux ou du moins que votre mal n'est pas une vraie goutte; il est fâcheux que cet accident vous survienne dans un temps où il est impossible de vous ménager, et où vous ne pouvez prendre assez de soins de votre santé.
Je vous envoie, mon cher frère, les uniques nouvelles que j'ai reçues aujourd'hui; je vois, par ce que vous m'écrivez, que quelques régiments de l'ennemi com mencent àdéfiler, mais ce n'en est pas assez pour juger si le gros partira. Tous les arrangements qu'on dit que l'on prend à Dresde, peuvent désigner le départ de l'armée, car ils n'ont point à craindre un siège, à moins que l'armée ne se retire.
Mon neveu arrivera aujourd'hui ici;723-3 il faudra concerter ensemble les mouvements qu'il faudra faire ultérieurement, pour obliger enfin l'ennemi, soit bon gré soit malgré lui, à s'en aller. Je souhaite ardemment de voir bientôt la fin de nos incertitudes et de nos peines. Patience!
Je vous embrasse tendrement, en vous priant de me croire avec une parfaite tendresse, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
723-3 Vergl. jedoch Nr. 11714.