10810. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Rohnstock, 28 mars 1759.

J'ai reçu le rapport que vous et le sieur Michell m'avez fait du 13 de ce mois, et je compte que mes dernières dépêches concernant les affaires d'Italie et l'émissaire envoyé à la cour de Turin vous auront été rendues,135-3 et que vous n'aurez point tardé de remettre au sieur Pitt et au ministère anglais le mémoire que vous vous étiez proposé de présenter à ce sujet.

Il faut, au reste, que vous et le sieur Michell sachiez et soyez persuadés que la supériorité des forces ennemies qui se trouvent vis-à-vis de moi seul, est si décidée et prépondérante qu'au cas qu'il ne se fasse point de diversion en Italie, soit par le roi de Sardaigne ou celui des Deux-Siciles, de façon que les Autrichiens ou les Français soient obligés d'y détacher des troupes, que je me trouverais fort embarrassé, et que j'aurai grand' peine à me tirer d'affaire.

Le ministère britannique entrera donc, je m'en flatte, dans mes idées et approuvera que je me tourne de tous les côtés pour tâcher de nous soulager, en secondant de son mieux mes efforts, comme ceux de leur135-4 plus fidèle et intime allié.

Federic.

Nach dem Concept.

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135-3 Vergl. Nr. 10778. S. 113.

135-4 So.