10867. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE A SCHWEDT.

Landshut, 12 avril 1759.167-2

Je ne saurais que vous remercier des deux lettres que vous m'avez écrites du 5 et du 9 de ce mois, par lesquelles vous continuez à me donner des nouvelles de l'état de votre santé, et je suis pénétré de chagrin que, bien loin de vous trouver soulagé, elle semble empirer. Je vous prie, mon très cher frère, de vous tranquilliser de ne pas être à même de pouvoir faire la campagne présente, l'état actuel de votre santé s'y opposant. Ce sont là des accidents auxquels est sujette la nature humaine, et je vous conjure de réfléchir que vous ne feriez que différer votre guérison en vous attachant trop à l'idée de votre situation présente. Soyez donc tranquille à cet égard, tâchez de regarder tout avec indifférence, afin de pouvoir vous flatter qu'à la venue de l'année prochaine vous pourrez d'autant mieux disposer de vous-même et de votre louable penchant. Je viens, au reste, d'écrire à Cothenius de vous aller trouver pour un couple de jours. Je suis avec l'amitié la plus tendre etc.

Ayez patience, mon cher, pourvu que vous ne mourriez pas, ce sera ce que vous pourrez faire de mieux; mais, pour Dieu! ne vous<168> chagrinez pas de choses qui ne sont pas en votre pouvoir d'empêcher. Si vous m'aimez, prenez soin de votre santé.

Federic.168-1

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig. (Im Haasarchiv auch die Ausfertigungen der in den Anmerkungen erwähnten Schreiben.)



167-2 In einem vorangehenden Schreiben, Bolkenhain 9. April, hatte der König für die Mittheilungen über das Befinden seiner Schwester, der Markgräfin von Schwedt, gedankt; er hatte die Hoffnung ausgesprochen, dass es mit der Gesundheit des Prinzen Ferdinand besser gehen werde, wenn die Jahreszeit erlauben werde, die Bäder zu gebrauchen; „vous aurez pour lors la bonté d'y arranger votre voyage à petites journées et de manière a n'en point ressentir de fatigue, vous bornant à faire trois à quatre lieues par jour; article que je vous recommande beaucoup.“

168-1 Einem folgenden Schreiben an den Prinzen vom 20. April fügt der König eigenhändig hinzu: „Ayez, mon cher frère, tous les soins imaginables de votre santé“ ; einem Schreiben vom 24., in welchem der Prinz zur Geduld ermahnt wird: „Nos affaires prennent un bon train en Bohême; pour ici, il ne s'y passe rien de nouveau.“ Am 27. sendet der König dem Bruder ein ärztliches Gutachten und lässt ihm schreiben: „Vous ferez bien d'adopter le régime qui s'y trouve ordonné“ ; eigenhändig fügt er zum Schluss hinzu: „Je crois, mon cher frère, qu'il n'y a que ce moyen qui puisse vous guérir; le régime est dur, mais vous devez au moins l'essayer.“ Vergl. dazu auch das Schreiben an Voltaire in den Œuvres Bd. 23, S. 41.