11080. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.
[Reich-Hennersdorf,] 12 [juin 1759].
Je ne sais ce que feront tous nos ennemis, mais je commence à croire, mon cher, que nous en aurons encore pour trois semaines dans<317> la position où nous sommes. Daun n'a point encore rassemblé ses grenadiers en corps; Lacy ne nous a point reconnus. On fait des marchés à Schurz avec les propriétaires des champs pour fourrager les semailles. Fermor est avancé à Könitz; un gros de son armée, qui avait pris le chemin de Tempelburg, a tourné vers Posen; je crois que l'armée y arrivera le 16 environ.
Voyons donc alors ce qu'entreprendra notre bénite créature; pour moi, je crains la Lusace, et je parierais presque que notre homme ira du côté de Friedeberg au Queiss et de Greifenberg.317-1 Attendons patiemment, et si entre ci et ce temps-là vous avez besoin de plus de troupes, vous les pouvez attirer à Frankenstein, pourvu que le poste de Tannhausen reste.
Adieu, mon cher ami, je vous embrasse.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.
317-1 Oberstlieutenant d'O erhält am 12. Befehl, Nachrichten einzuziehen, „si les Autrichiens détachent quelque corps de troupes pour la Saxe ou pour la Lusace“ .