11169. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
Au camp de Læhn, 7 juillet 1759.
J'ai reçu votre lettre du 3 de ce mois, et je vous suis très obligé des nouvelles que vous me donnez; elles sont assez conformes à tous383-1 que j'ai ici. Le maréchal Daun est arrivé hier à Marklissa, où il est encore, aujourd'hui il attend son artillerie; je compte qu'il fera demain un mouvement vers Lauban, et alors j'en ferai un autre.
Autant que je puis prévoir l'avenir, cela en viendra en peu de jours ici à une décision; si nous sommes heureux, comme je m'en flatte, nous culbuterons ces gens-là, les uns après les autres. Ceci une fois bien décidé, les Russes ne la feront pas longue, et, en ce cas-là, quoi qu'il arrive du côté du prince Ferdinand, nous serons en état de lui porter du secours. Je vous donne jusqu'au 14 que nos affaires soient décidées ici; après avoir attendu si longtemps, ce peu de jours ne doit pas impatienter personne, et vous serez instruit à temps de tout ce qui sera passé ici.
En cas que ceci réussisse, Finck pourrait peut-être prendre Zittau et se débiter pour votre avant-garde; je vous prie d'y penser.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.
383-1 So.