11175. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
Au camp de Lœhn, 9 juillet 1759.
Un déserteur de l'armée autrichienne dit que Gemmingen doit s'être mis en marche pour Gabel; si cela est et que Hadik soit parti de même, vous ne trouverez rien avoir vis-à-vis de vous que des pandours. En ce cas-là, il me semble qu'il vous conviendrait de marcher du côté de Bautzen, en ne laissant qu' un petit corps dans le Voigtland, pour incommoder les Autrichiens dans leurs derrières; et s'il est vrai qu'ils veulent envoyer un corps aux Russes par la Lusace, comme Schmettau le dit,386-2 il me semble que vous pourriez empêcher ce secours de passer outre. Mais il est sûr qu'il faut que vous m'assistiez de ce côté-là, parceque toutes les troupes qui ont<387> été vis-à-vis de vous, se retirent à l'armée de Daun. Je suppose en ceci que mes nouvelles sont vraies; car si vos ennemis se trouvent toujours vis-à-vis de vous, comme ils ont été, il ne faut pas remuer. Vela et Laudon sont à Goldenthron,387-1 Daun a aujourd'hui son quartier général à Marklissa, Beck doit entrer aujourd'hui à Lauban, et je reste ici tranquillement caché derrière mes montagnes.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
386-2 Bericht, Dresden 7. Juli. An Schmettau antwortet der König am 9., es sei nicht zu zweifeln, dass die Oesterreicher in Schlesien eindringen wollten, „et qu'il n'y ait par conséquent en peu de jours une bataille.“ Vergl. das handschriftlich nicht vorliegende Schreiben bei Preuss a. a. O. S. 41. Ebenda einige kleinere Schreiben an Schmettau vom 5., 6., 9. und 26. Juli.
387-1 Goldentraum, vergl. S. 385.