11209. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Au camp de Schmottseifen, juillet 1759.]

Quoique tout le monde ne soit pas perdu,405-3 il est toutefois fâcheux que cette aventure nous soit arrivée par la faute des officiers. Je n'ai jamais eu dans ce poste qu'un capitaine et cent hommes, et cela simplement pour être averti. Le capitaine Berner de Salenmon s'y était si bien accommodé avec des abatis que l'ennemi ne pouvait jamais lui<406> tomber sur le corps, et qu'il avait toujours le temps de se retirer devant lui. Quand l'officier hussard a un poste du côté de Raspenau,406-1 sur la hauteur devant Friedland, et que les hussards font des patrouilles vers le Büttnergrund,406-2 alors il est impossible qu'il soit surpris; ils peuvent toujours se retirer, une heure avant que l'ennemi arrive, à Friedland. Et j'avais commandé 300 chevaux dans l'armée qui, en cas que le poste de Friedland fût attaqué par les ennemis, iraient jusqu'à Konradswaldau au devant des commandés du bataillon franc pour les ramener en sûreté jusqu'à Zieder. Quand on veut tenir le poste de Friedland, il faut qu'il y ait sans cesse des patrouilles du côté de Wiese406-3 et de Büttnergrund, et je parie que, si vous faites examiner les officiers des hussards, vous trouverez qu'ils ont négligé ces patrouilles, faute de connaître le poste.

Il y a de plus nouveau ici, c'est que Daun se retranche à Marklissa et à Gœrlitzheim.406-4 Bs ont fait des trous de loup qu'ils ont couverts de branches d'arbres, pour y faire tomber je ne sais quoi.

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts, d. d. Landshut 15. Juli.



405-3 Fouqué hatte am 15. nähere Mittheilungen über den Ueberfall bei Friedland (vergl. Nr. 11205) eingesandt.

406-1 Oestl. von Schömberg.

406-2 Nordöstl. von Friedland.

406-3 Oestl. von Friedland.

406-4 Wohl Gerlachsheim, südwestl. von Marklissa.