11278. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.
Schmottseifen, 24. Juli 1759.
Abends halb 11 Uhr.
Eichel schreibt, er habe kaum den Courier des Prinzen Ferdinand446-1 abgefertigt, da sei von General von Wedell die Nachricht eingetroffen:
Dass, als gestern früh die russische Armee sich in Marsch gesetzet und auf Krossen marschiren wollen, unser corps d'armée solche auf dem Marsch angegriffen hätte; es habe auch einen guten Train genommen und die sämmtliche Kavallerie von uns habe merveille [gethan], als einige unglückliche Bataillons von uns wiederum,446-2 ohne Verlust gehabt zu haben, umgekehret wären und zugleich dadurch einige Confusion bei der Infanterie gemachet, welches den General von Wedell, welcher noch immer das champ de bataille souteniret habe, obligiret, sich zurückzuziehen. Der Verlust von unserer Seite sei 300 Todte und 500 Blessirete, höchstens gerechnet, dahergegen der Feind an 7000 Mann verloren haben solle. Weitere Particularitäten seind noch nicht bekannt, und dieses haben des Königs Majestät mir exprès befohlen, Ew. Excellenz noch heute Abend, wie hiermit geschiehet, durch einen Expressen zu schreiben.
Le446-3 général Wedell est encore avec son corps de troupes au delà de l'Oder, mais, selon toutes les apparences, il s'avisera de la passer à Krossen, pour se mettre derrière l'Oder. Pour informer aussi Votre Excellence du dessein que le Roi a pris, afin de tout redresser avec effet, ce qu'il fera incessamment par Sagan, le prince Henri viendra ici pour laisser les troupes sous ses ordres, et Sa Majesté passera ellemême peut-être à l'armée de Wedell avec quelque renfort, pour marcher de nouveau sur les Russes, afin de les combattre et de faire l'affaire décisive.
Voilà tout ce que je puis mander à Votre Excellence dans le peu de temps qui me reste pour prendre quelque information. Elle aura la<447> grâce de ne rien faire éclater des desseins du Roi. Ce que je Lui ai marqué en clair, est par ordre de Sa Majesté qui a voulu qu'Elle devait avoir quelque information de ce qui est arrivé. Dès qu'il en parviendra plus de détail à ma connaissance, je ne manquerai pas de L'en instruire.
J'avais oublié de dire à Votre Excellence que les malheureux bataillons qui ont tourné face si honteusement, ont été le régiment d'Anhalt et celui de Treskow.
Ew. Excellenz empfehle mich ganz gehorsamst.
Eichel.
Nach der Ausfertigung.
446-1 Vergl. Nr. 11275
446-2 Vergl. Bd. XVII, 187.
446-3 Vergl. S. 433. Anm. 2.