11987. AN DEN GENERALMAJOR VON JUNG-STUTTERHEIM.1
Freiberg, 8. April 1760.
Ich muss Euch auf den Einhalt Eures Schreibens vom 3. dieses hierdurch in Antwort geben, dass eine so elende Wirthschaft in der Welt nicht ist als die Eurige, und dass Ihr Mir dadurch alle Meine Arrangements verderbet und verwirret. Aus dem Mecklenburgschen habet Ihr keine Rekruten zu schaffen gewusst, nichts kommt dorten zum Stande; mit denen Proviantwagens derer Regimenter setzet Ihr alles in Bredouille: und an allem ist nichts schuld als Euer odieuses eignes Interesse und interessirte Absichten. Ich werde nun schon sehen müssen, wie Ich die Confusion, so mit denen Proviantwagens ohne alles Mein Vorbewusst gemachet worden, wiederum in Ordnung bringen kann, und wünschete wohl sehr, dass Ich einmal Gelegenheit hätte und Ihr Mir Ursache gäbet, zu sein [Euer wohlaffectionirter König]
Friderich.
Nach dem Concept.
11988. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
Freiberg, 9 avril 1760.
Afin que vous soyez exactement instruit de tous les ordres que je viens de donner au sujet du corps d'armée que vous aurez sous vos ordres, j'en joins ici un extrait qui vous informera de tous les détails trop amples, pour être insérés dans cette lettre. Je joins, d'ailleurs, un rapport du 6 de ce mois que le général-major de Grabow vient de me faire; j'ajoute à cela une carte que j'ai fait faire de tout le paysage de la Poméranie depuis Ratzeburg jusqu'à la Baltique entre Rügenwalde et Treptow.
Je viens d'ordonner, d'ailleurs, au sieur Zinnow de vous faire payer la somme de 20000 écus, comme un extraordinaire dont vous disposerez à votre gré, non seulement pour payer des espions, mais encore pour faire des récompenses en argent à des officiers de votre corps d'armée qui se signaleront dans le service par des actions distinguées.
Au surplus, comme il sera absolument nécessaire que je vous parle moi-même, avant que vous partiez pour aller prendre votre commandement, vous me ferez plaisir, dès que votre santé sera rétablie, de me marquer le jour, quand je pourrai vous voir et entretenir à Meissen ou aux environs, afin que je m'y rende, pour vous parler de bien des choses très nécessaires que je ne saurais vous expliquer par écrit que très difficilement.
Voici, mon cher frère, un ample détail que la nécessité des affaires exige; mais je dois vous dire naturellement qu'il faut absolument que
1 Stutterheim befand sich nach seinen Berichten im Monat April in Crien. Vergl. S. 81. Anm. 1.