<271> qu'il ne reste pour moi que 70 escadrons et 33 bataillons, dont il faut que je couvre la Silésie et m'oppose à la grande armée de Daun.
Vous vous figurerez ainsi le grand embarras et la situation critique où je me trouve, et vous jugerez, tout comme moi, qu'à moins qu'il n'arrive en Europe quelque évènement favorable à moi, je ne saurais à la longue supporter seul ce lourd fardeau, qui ne saurait que m'accabler finalement. Avec tout cela, je pénètre tout-à-fait bien que, malgré la bonne volonté que vous sauriez avoir pour moi, vous ne sauriez frapper quelque coup d'importance à cette heure contre les Français, dans la position où leurs troupes se trouvent actuellement; et comme, selon tous mes avis, ils ne se mettront [pas] en campagne avant le mois de juin, vous manquerez aussi d'occasions de les entamer, au lieu que je crois pour certain, si j'ose vous le dire franchement, qu'à la mi-mai je serai déjà avec mon armée en Silésie vis-à-vis de Daun. Je dois vous marquer qu'en attendant ce sera1 le lieutenant-général de Hülsen que je laisserai en Saxe avec un corps d'armée, pour soutenir mes intérêts dans ce pays, et vous prie pour cela de vouloir bien entretenir avec lui une correspondance, pour lui communiquer tout ce que vous trouverez convenable pour moi. Je ne discontinuerai pas de vous avertir fidèlement de tout ce qui se passera de mon côté, tout comme je me flatte que vous le ferez de votre côté, de sorte que notre correspondance continuera sans interruption.
Federic.
Nach der Ausfertigung ira Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.
12010. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.
Freiberg, 15. April 1760.
Ich danke Euch vor alle in Eurem Schreiben vom 12. dieses Mir communicirte Nachrichten und bin ganz und gar von Eurem Sentiment, wenn Ihr nach jetziger Situation der Sachen in der Lausnitz bedenklich haltet, einige Kavallerie gegen Neisse zu detachiren. Ich werde Mich auch hier nicht eher rühren, bis Ich zuvorderst in des Feindes Absichten wegen seiner detachirten Corps und sonsten ganz klar gesehen haben werde. Wenn Ich in das Lager gerücket sein werde,2 so werde Ich
1 So nach dem Concept.
2 Vergl. S. 267. — Dem Prinzen Heinrich wird mit einem Schreiben vom 15. April ein Bericht Reimers, d. d. Danzig 9. April, übersandt, welcher meldete, dass die im Vormarsch befindliche russische Infanterie (Vergl. S. 263) bei Dirschau Halt gemacht habe, bei dem Gros der russischen Armee sei alles ruhig, es scheine, „als wenn der Mangel an Geld sich daselbst äussere“ . Gleichzeitig werden dem Prinzen ein Bericht von Grabow und ein solcher von Hacke geschickt, die nicht mehr vorliegen. Eigenhändig ist hinzugefügt: „Il a neigé dru la nuit; quel aspect pour entrer sous les tentes : Je ne saurais que faire; tout ce qui dépendra de moi, sera peut-être de différer ce camp de deux jours, et voilà tout.“