<32> bonté de régler vos mesures là-dessus avec le Prince héréditaire, selon que vous l'estimerez de votre convenance. La seule chose que je vous recommande à le sujet, c'est que vous veuillez bien diriger, s'il est possible, la route d'un de ces corps sur Langensalza,1 puisque cela aidera considérablement à ma subsistance et à donner le poids aux livraisons à mes magasins dans ces contrées.

Je m'en rapporte à de certains détails que le Prince héréditaire ne manquera pas de vous faire, et si vous approuvez ces mesures, je dois confesser que ces troupes m'ont beaucoup secouru, quoiqu'il n'y ait rien eu de décisif dans leur expédition.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


11767. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Freiberg,] 19 janvier 1760.

Mon cher Frère. Je n'ai rien à vous écrire de ce côté-ci; je ne vois point à quoi pourrait aboutir l'expédition de Beck,2 et je vous avoue que je suis curieux d'en voir le dénoûment. Peut-être sera-ce encore un essai sur Torgau, et, en ce cas, il faudra prendre les mêmes mesures que nous avons prises.3

Mon neveu viendra demain chez vous; il est aimable au possible, et je ne doute point qu'il n'obtienne vos suffrages. C'est un caractère admirable, avec une raison de quarante ans, qu'on est étonné de trouver dans un aussi jeune homme.

Je vous embrasse et, en vous envoyant des nouvelles assez bonnes, je vous prie d'être persuadé de la tendresse avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


11768. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Freiberg, 19 janvier 1760.

C'est de très bonne main qu'on vient de me communiquer la copie d'une lettre écrite de France qui m'a paru comprendre des particularités fort intéressantes, dont j'ai cru nécessaire de vous en faire part, comme je fais par la feuille ci-jointe.4



1 Vergl. Nr. 11745.

2 Regimenter vom Beck'schen Corps waren von neuem von Dresden aus vorgerückt.

3 Vergl. Bd. XVIII, 764.

4 Auszug aus einem Brief, d. d. Paris 9. December 1759, über die dort herrschende Sehnsucht nach Frieden. Darin die Stelle: „On ne veut pas entendre parler de congrès; on dit : il faut avant des préliminaires, et en attendant point de suspension d'armes. En général la nation est pour la paix et plus prussienne qu'autrichienne.“ Verniuthlich war auch dieser Brief vom Herzog von Braunschweig übersandt worden. (Vergl. S. 20.) In einem Schreiben an diesen vom 19. Januar heisst es: „Je... vous rends mille grâce de la communication de deux pièces que j'y ai trouvé jointes; ils ont été également dignes de mon attention, surtout cette lettre de France qui comprend des anecdotes très intéressantes.“ — Auf der Rückseite eines Schreibens des Herzogs, d. d. Braunschweig 18. Januar, finden sich die Weisungen für die Antwort: „Que, tandis que les troupes alliées resteraient encore ici, il n'était guère à présumer que l'ennemi voudrait remuer; mais, quand ces troupes se seraient retirées, il [se] pourrait bien que l'ennemi voudrait alors tenter quelque entreprise ici, que Sa Majesté, nonobstant cela, tâcherait au possible de rendre infructueuse.“