Quant à ce qui regarde l'article y compris touchant les préliminaires dont la France voudrait convenir avec l'Angleterre, je suis du sentiment, sur lequel cependant vous réfléchirez prudemment, que, si la France voudra accepter la paix, et qu'elle souhaiterait de se concerter au préalable avec l'Angleterre, pour en convenir également avec moi et régler d'un concert commun entre nous des articles préliminaires pour servir de base à un traité de paix à conclure, la chose me paraissait assez bonne et acceptable, pourvu que rien [ne] se fît à mon exclusion et que tout fût fidèlement concerté au préalable entre l'Angleterre et moi.
Ces préliminaires, arrangés de la sorte secrètement entre nous et la France, sauraient, à ce [qui] me semble, accélérer la paix avec celle-ci et donner le branle au reste; car il n'est presque pas à douter que, la paix constatée séparément avec la France, cela n'amènera bientôt ensuite les autres alliés ennemis, et les obligera d'entrer en négociation pour parvenir à une pacification générale. J'attends au plus tôt possible votre rapport là-dessus.
Federic1.
Nach dem Concept.
11769. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.
Freiberg, 20 janvier 1760.
La dernière dépêche que j'ai eue de vous, a été du 1er de ce mois, et comme du depuis je me suis attendu d'un ordinaire à l'autre d'avoir de vous des notions précises sur les différents articles que mes lettres comprennent, que je vous ai faites pendant cet intervalle du temps, il m'est venu, en attendant, une idée en tête que j'ai voulu au moins vous communiquer, afin que vous y réfléchissiez plus mûrement et preniez en considération si, à la suite du temps, et quand les négociations pour la paix à faire auront été mises en train, l'occasion s'offrait d'en faire usage, vous l'en sauriez faire convenablement.
1 Die Beilage (vergl. S. 32. Anm. 6) wird am selben Tage mit einem Schreiben gleichen Inhalts auch dem Minister Finckenstein übersandt. Eigenhändig fügt der König hinzu: „Les alliés sont sur le point de nous quitter.“