<38> celles de ses alliés, afin de réaliser les pernicieuses idées qu'ils ont conçues.
Je joins ici une lettre à ma sœur, madame votre épouse, que je vous prie de la lui rendre.
Federic.
Nach dem Concept.
11774. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.
Freiberg, 23 janvier 1760.
Je ne doute pas que les différentes lettres que je vous ai faites dans l'intervalle de ce mois, ne vous soient fidèlement rendues; pour moi, je manque encore des vôtres depuis le 1er du mois courant.
Comment1 il m'est revenu hier d'un très bon canal à Vienne2 l'avis suivant que je fais copier ici de mot en mot, savoir:
„On jette ici feu et flamme contre la paix, mais point de réponse encore à la déclaration. Point de paix qu'après que la maison de Brandebourg soit anéantie. Après cela l'on verra si on veut ou peut pardonner au roi d'Angleterre et aux autres adhérents du roi de Prusse la témérité qu'ils ont eue de s'opposer à la cour impériale. Mais une condition sine qua non sera d'annuler l'acte de l'assécuration du prince héréditaire de Hesse-Cassel.3 L'on ne donne pas tout-à-fait pour un évangile que ces sont les véritables sentiments de la cour même, mais c'est au moins le ton sur lequel on parle à Vienne à la cour et en ville.“
Voilà l'avis tel que je l'ai reçu, qui me paraît assez conforme à ce que l'on sait de la façon de penser de la susdite cour; mais, si la France saura convenir avec l'Angleterre d'un accommodement, je suis sûr que ladite cour altière et revêche sera bien obligée de mettre bien de l'eau dans son vin et de faire la paix à son tour, telle qu'elle pourra l'obtenir. Vous communiquerez, en attendant, confidemment de ce susdit avis avec M. Pitt, que vous lui lirez in extenso.
Après vous avoir marqué ceci, je viens de recevoir d'un autre côté un avis d'une personne qui m'a paru être bien au fait de la façon de penser du duc de Choiseul et qui m'a donné toujours des avis justes.4 Selon cet avis la France ne désire rien à présent avec plus d'empressement que de sortir de cette guerre et de s'accommoder avec l'Angleterre et ses alliés, quand même la première dût abandonner ses autres alliés présents pour faire sa paix séparément. Pour y mieux parvenir et d'autant plus tôt, elle souhaite qu'il y fût stipulé que j'évacuerais la Saxe. Sur cette condition je vous fais remarquer que, pourvu que la
1 So.
2 Durch einen Correspondenten des Herzogs von Braunschweig in Wien. Vergl. Nr. 11773.
3 Vergl. Bd. XI, 480. 481.
4 Die sonst nicht mehr vorliegenden Mittheilungen, waren jedenfalls von der Herzogin von Gotha mit ihrem Schreiben vom 17. Januar eingesandt worden. Vergl. Nr. 11775.