<480> extrêmement sensible.1 Je souhaite du fond de mon âme qu'il ne soit d'aucune mauvaise suite et que l'espérance qu'a conçue le ministère britannique par rapport aux opérations du général Amherst du côté de Montréal, puisse être accomplie, pour aider à remettre les affaires sur un pied tel qu'on saurait les désirer.
Secret. Au surplus, la critique et mauvaise situation où je me trouve à présent, m'a forcé, bon gré mal gré moi, de marcher d'ici au secours de la Silésie et de voir si, en chemin faisant, je saurais trouver l'occasion de combattre Daun qui, selon toutes les apparences, m'y suivra. Mes circonstances sont si malignes, à un tel degré, qu'il ne me reste qu'à prendre les partis les plus désespérés, et, si je ne craignais que vous auriez en peu de bien mauvaises nouvelles de moi, je ne parlerais pas tout-à-fait sans vraisemblance. Je laisse ici le lieutenant-général Hülsen pour maintenir la position que j'ai auprès de Meissen. L'armée russe se met en mouvement contre mes États, à qui mon frère Henri avec son armée s'opposera, de sorte qu'il faut que le mois suivant de juillet, selon toutes les apparences, décide de nos affaires. J'avoue qu'elles sont dans un état mauvais et embrouillé par la supériorité trop décidée des ennemis qui me pressent de tous côtés. Enfin, le bon Ciel y pourvoira, à l'assistance duquel je me fie.
Federic.
Nach dem Concept.
12239. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN MAGDEBURG.
Gross-Dobritz, 1. Juli 1760.
. . . Le dessein2 de la marche du Roi est tenu très secret. Demain, à l'aube du jour, Sa Majesté décampera. Il faudra voir la résolution que Daun prendra. S'il reste dans sa position actuelle, cela gênera extrêmement le Roi, par rapport au corps de Hülsen. S'il nous suit, comme Sa Majesté se le persuade, il dépendra de la route qu'il prendra. S'il défile le long des montagnes, il sera inabordable; s'il côtoie le Roi, il évitera difficilement un engagement, soit d'arrière-garde, soit général. L'affaire sera toujours pleine d'hasard, lui étant presque 2 contre 1. Le Roi est forcé de prendre un parti. Si, après l'échec de Fouqué, il laisse faire Laudon, toute la Silésie est flambée, et celui-ci se joindra à Daun pour accabler Sa Majesté par leurs forces unies. Enfin la crise est horrible. Il faut faire les derniers efforts pour la changer. Optima salus victis etc. Que Dieu assiste le Roi! tout ira bien . . .
Eichel.
Auszug aus der Ausfertigung.
1 Knyphausen und Michell hatten, London 17. Juni, berichtet, dass die Garnison von Quebec am 30. April von den Franzosen in der Nähe von Quebec geschlagen und unter starkem Verlust in die Festung zurückgeworfen worden sei, in der sie nunmehr belagert wurde.
2 Das folgende französisch, weil in Chiffem. Vergl. S. 456. Anm. 2.