<528> proche de Breslau, il y a un magasin bien plus fort que l'autre, dont vous saurez tirer toutes vos subsistances; mais les circonstances ne permettent plus d'hésiter, mais demandent plutôt d'agir avec fermeté.

Je me réfère du reste, quant à mon dessein présent, à ce que je vous en ai écrit par ma dernière lettre du 27.1 Ni mon passage de l'Elbe, ni mon retour en Silésie, ne sera sans bien des chicanes de la part de l'ennemi. Peut-être y aura-t-il une affaire avec Daun à l'occasion du passage; mais, si cela n'arrive pas, je dois sûrement m'attendre qu'il y en aura une avec lui aux frontières de la Silésie, quand il voudra s'opposer à mon entrée en Silésie. Si celle-ci me réussit, malgré la prodigieuse supériorité de Daun, surtout s'il s'avise de se fortifier des corps de Beck et de Laudon, pour m'embarrasser de front et par derrière, je me tournerai d'abord vers Schweidnitz, afin de me mettre à dos de l'ennemi; mais il n'est pas à douter qu'entre ici et le 10 ou le 12 d'août, n'arrive quelque affaire décisive entre moi et Daun qui décidera du sort de cette campagne. Je ferai tout ce qui sera humainement possible et ne ménagerai ni soins, ni application, ni fatigues, pour réussir dans mon plan; le reste dépendra des évènements.

Tâchez, mon cher frère, de communiquer ceci au ministre de Schlabrendorff2 par de petits billets bien chiffrés, que le commandant de Glogau aura soin de lui faire parvenir secrètement par des gens du pays et par différentes voies.

Voici la copie d'une lettre que je viens de recevoir du prince Eugène de Württemberg, qui arrivera à votre armée.3

Federic.

Je ne saurais vous dire ce qui arrivera; vous concevez bien qu'avec ce grand nombre d'ennemis on ne saurait toujours faire ce que l'on voudrait, et que l'on est souvent obligé de recevoir la loi d'eux.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


12294. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN MAGDEBURG.

Leubnitz, 29. Juli 1760.

Se. Königl. Majestät haben auf einliegenden Bericht und die darin chiffrirt gewesene Passage des Baron von Knyphausen resolviret, dass Ew. Excellenz das Deroselben jüngsthin communicirte Schreiben des Baron von Edelsheim4 an gedachten von Knyphausen nur ganz in extenso mit dem fordersamsten en chiffres communiciren lassen möchten, an der Authenticité dessen um so weniger zu zweifeln, als solches in des Herrn Mackenzie mit M. Mitchell habenden Chiffre allhier chiffriret



1 So. Im Concept „du 25“ . Vergl. Nr. 12286.

2 Vergl. Nr. 12286.

3 Der Bericht des Prinzen Friedrich Eugen liegt nicht vor.

4 Vergl. Nr. 12284.