<555> le chemin de Glogau. Vous ne sauriez croire, mon cher frère, combien de nouvelles fausses on débite; nos armées ne sont éloignées que d'une forte marche, et à tout moment l'on nous fait ici des contes qui se trouvent faux en les examinant.
Je vous avais écrit que Laudon avait été blessé,1 mais des déserteurs démentent ce bruit; ils disent qu'après l'action il s'est roulé par terre en criant: « Mes canons, mes canons! » et en proférant mille imprécations contre Daun. Je n'aime point les héros qui se roulent dans le sable, qui se gonflent de vents comme les voiles d'un vaisseau et qui s'affaissent, dès que le vent favorable ne les remplit plus; ce sont des avortons de la Fortune, qui, ordinairement, abusent de ses faveurs et se rendent méprisables, lorsqu'elle les abandonne; mais, laissons là Laudon et ne pensons qu'à bien achever la tâche qu'il nous reste encore à remplir.
Je souhaite d'apprendre dans peu de bonnes nouvelles de votre part, vous assurant de la tendresse et de l'estime avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
12325. AN DEN MAJOR VON LICHNOWSKY, VICECOMMAN DANTEN VON GLOGAU.
Hauptquartier Hermannsdorf, 21. August [1760].
Die Russen haben sich vor Meinem Bruder retiriret und stehen bis gegen Militsch nach der polnischen Grenze. Wenn Ihr also auf den von Euch gemeldeten Transport was tentiren wollet,2 so könnet Ihr es thun. Nehmet Euch aber in Acht, dass bei ihrer jetzigen Position sie Euer Commando nicht in die Mitte kriegen, denn sie bei Posen noch einen Posten haben. Courbière ist vernünftig und von sehr guter Ueberlegung, der gewiss weiss, was er zu thun hat und sich in Acht nehmen wird, den Ihr also gut brauchen könnet.
Der Major erhält Befehl, „einen Zettel, so Ich Euch noch durch den Boten schicke“ ,3 sogleich in einem Brief per Estafette an den Minister Graf Finckenstein nach Magdeburg zu schicken. „Dem Boten lasset gleich in Glogau 40 Rthlr. zum Gratial auszahlen, die Ich hier an den Minister von Schlabrendorff wieder bezahlen werde.“
In drei Tagen werde Ich den Weg nach Glogau von dem feindlichen Gesindel frei machen.
Friderich.
Nach dem Concept.
1 Das Schreiben ist abgedruckt bei Stuhr: Forschungen tund Erläuterungen über d. siebenj. Krieg Bd. II, S. 334. Vergl. über dasselbe auch Bernhardt: Friedrich d. Gr. als Feldherr Bd. II, S. 119.
2 Lichnowsky hatte, Glogau 19. August, gemeldet, „dass nächstens ein Geldtransport zur russischen Armee kommen soll“ ; wenn der König es genehmige, werde er durch den Oberstlieutenant von Courbière „auf diesen Transport was unternehmen“ lassen.
3 Das Schreiben an Finckenstein, Nr. 12323.