<9> pouvez vous en servir, tant que la guerre durera. Je suis ici encore bien affairé, occupé à employer les dernières ruses, pour voir s'il n'y aura pas moyen de réussir.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenbändig.


11739. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Pretzschendorf], 3 [janvier 1760].

Mon cher Frère. Rien ne m'empêche de tenir encore dans cette position 5 ou 6 jours, mais je vous avoue que cela n'accroît pas mon espérance de réussir, et je commence à me persuader que rien que la force obligera l'ennemi de quitter la Saxe. Il y a de l'ennemi arrivé de nouveau à Marienberg,1 on commence de parler d'un secours que Laudon doit amener,2 mais auquel je n'ajoute jusqu'à présent aucune foi. Vous me parlez des équipages des régiments,3 mais où voulez-vous que je les place pour être en sûreté? c'est ce que je vous prie de me dire; à Torgau? à Wittenberg? à Magdeburg? Cela sera autant plus consomption de fourrage, et je vous avoue que dans la situation présente cela est embarrassant.

M. Mitchell est arrivé aujourd'hui. Comme je ne vous cache rien, je dois vous dire que son apparition m'a été comme un coup de foudre. Ses lettres de Russie4 portent une réponse très impertinente à la communication de l'ouverture du congrès que leur avait faite le roi d'Angleterre. M. Keith marque que, depuis la malheureuse affaire du 175, tout avait changé en mal pour nous en Russie; reste donc à voir ce que feront les Français, ou à se pendre. Je suis avec la plus sincère tendresse, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



1 Auf einem Berichte des Obersten von Linden, d. d. Chemnitz 3. Januar, findet sich die Weisung, den Feind von Marienberg wegzujagen und zuzusehen, ob es nicht angehe, die Quartiere zu enleviren.

2 Auf einem Berichte des Lieutenants von Goetzen, d. d. Meissen 2. Januar, mit der Meldung, dass Laudon nach Aussage eines Spions in Dresden gewesen sei, um mit Daun über einen Vorstoss seines Corps gegen Sachsen zu berathen, finden sich folgende Weisungen zur Antwort: „Will glauben, dass Laudon da gewesen ist. Laudon sein Corps ist in Mähren und sehr fatiguirt, und in Böhmen ist nichts von Truppen. Suchen zu erfahren, wie es mit ihrer Subsistance ist, wegen der üblen Wege.“

3 Die Bagage der von der schlesischen Armee herüber gekommenen Regimenter, welche sich noch in Schlesien befand. (Schreiben des Prinzen Heinrich, d. d. Unkersdorf 3. Januar.)

4 Vergl. Nr. 11740.

5 Ein Versehen des Königs. Gemeint ist offenbar die Niederlage Fincks am 21. November 1759. Vergl. S. 10.