<99> général Lantingshausen refusât ladite proposition, il faudra nécessairement que les deux susdites personnes restent prisonnières de guerre à Berlin, jusqu'à ce que tout l'échange de part et d'autre sera fait. Au surplus, vous ne négligerez pas même dans l'un ou l'autre cas de [retenir] deux officiers de distinction, Suédois de naissance et attachés ou apparentés à quelques-uns du Sénat, jusqu'à ce que le comte de Hordt soit entièrement remis de la détention injuste où on le retient aux instances des Suédois à Pétersbourg.
Tout est ici dans la même position, mais la fin du mois prochain sera critique, et, si la paix ne se fait, le mois de juillet ou d'août terrible; cet oracle est plus sûr que celui de Calchas.
Federic.1
Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.
11838. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.
Freiberg, 16 février2 1760.
Il n'y a plaisir qui égale celui que je ressens en pensant au séjour que le Prince héréditaire, digne fils de Votre Altesse, a fait ici pendant quelques semaines. Je suis si content de lui et de ses belles qualités que je ne saurais m'empêcher de rendre mille actions de grâce à Votre Altesse de m'entretenir par Sa lettre du 14 de ce mois sur son sujet. Je le chéris au delà de l'expression, et, certes, il mérite de l'être à fort juste titre.
Je suis charmé, au reste, de me prêter à la demande que me fait Votre Altesse sur l'enrôlement des Hongrois protestants, prisonniers de guerre autrichiens à Magdeburg, qui se sont fait offrir pour Son service, et j'ai donné mes ordres en conséquence à mon vice-commandant de Magdeburg le lieutenant-colonel de Reichman. Toutefois ne dois-je point dissimuler à Votre Altesse que je crains fort que ces gens ne désertent avec chevaux, armes et tout leur équipage, à la première occasion qu'ils y trouveront favorable.3
Federic.
Nach dem Concept.
11839. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.
Freiberg, 16 février 1760.
J'ai reçu votre rapport du 9 de ce mois. Je vois de plus en plus que vous n'avez pas tout-à-fait compris ma véritable intention sur la
1 Bei dem Berichte des Oberstlieutenants von Reichman, Magdeburg 14. Februar, liegt folgende eigenhändige Weisung für die Antwort: „Order an den Commandant in Magdeburg, 10 vierundzwanzigpfündige Kanonen, 6 funfzigpfündige Mortiers nebst Munition nach Torgau zu schicken. Friderich.“
2 Vom 15. Februar ein Schreiben an Prinz Ferdinand von Preussen in den Œuvres, Bd. 26, 546.
3 Vergl. dazu Bd. XVIII, 701. 712.