11750. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.
Freiberg, 10 janvier17-1 1760.
J'ai reçu la lettre que vous m'avez écrite le 7 de ce mois, et je suis bien persuadé de la part sincère que vous prenez à la situation gênante où je me trouve toujours, et à l'incertitude sur ce que nous avons à espérer et à craindre relativement à la pacification à faire. Je verrai17-2 ce que je pourrai faire insinuer en France, selon la proposition que vous m'en faites.17-3 Il faudra essayer à quoi cela mènera, et je vous en ferai part en son temps. Au reste, les lettres de Londres que nous avons eues, ne parlent non plus de paix jusques à présent, comme s'il n'en était pas question.
Il est sûr que jamais situation n'a été pire que la mienne. Il est impossible d'avoir l'esprit gai dans ces conjonctures affligeantes. Ma santé résiste à toutes ces choses; mais c'est vous tromper que de croire que je puisse cette année soutenir la guerre avec égalité. Les choses traîneront peut-être jusqu'au mois de juillet, mais sûrement il y aura une catastrophe. Je ne suis qu'un homme, je ne peux point opérer des miracles, et à moins que les Français ne fassent la paix, il ne faut pas compter qu'il nous reste d'espérances.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.
17-1 Vom 9. Januar ein Cabinetser.ass an den hessischen Generallieutenant von Gilsa in den „Mittheilungen des Vereins für hessische Geschichts- und Landeskunde“ 1887.
17-2 Das folgende bis „s'il n'en était pas question“ auf Grund der eigenhändigen Weisung auf der Rückseite des Berichts von Finckenstein.
17-3 Finckenstein hatte den Vorschlag gemacht, durch den Hof von Gotha oder durch den Markgrafen von Baireuth der französischen Regierung vorstellen zu lassen, dass sie annehmbare Friedensbedingungen von England nur durch Vermittelung des Königs von Preussen erlangen werde.