11759. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Freiberg, 16 janvier 1760.

Der König bestätigt den Empfang des Berichts vom 1. Januar und verweist auf seine vorangegangenen Cabinetserlasse.

Quoique je ne doute pas que mon ministre comte de Finckenstein vous n'ait déjà communiqué ce que nos dernières lettres de La Haye25-3 nous ont rapporté au sujet de ce que le ministre de France, le comte d'Affry, fait paraître par ses discours relativement à l'ouvrage de la paix, je veux, cependant, vous le réitérer en tout cas en peu de mots, savoir<26> qu'on nous assure que la France doit avoir fait passer en Angleterre des propositions d'une paix particulière, quoique l'on n'en dise rien encore de Londres au sieur Yorke, si ce n'était que, par des lettres particulières et secrètes, le duc de Newcastle lui avait confié qu'il croyait que la France ferait semblant de tirer la même corde avec ses alliés, tandis qu'elle se servirait de tous les canaux dont elle pourrait s'aviser, pour tâcher de négocier une paix séparée en Angleterre. On ajoute que le comte d'Affry, ayant lâché depuis quelques semaines déjà au prince Louis qu'il conviendrait peut-être de séparer les matières, que ledit Affry est venu encore de le lui répéter, en ajoutant qu'avec un tas d'alliés, comme la France avait, il ne serait sans cela possible de sortir jamais d'affaires. Qu'il avait réitéré le même discours à peu près envers M. Yorke.

Tout cela est bon, mais il26-2 s'agit principalement de savoir à présent exactement dans quel sens la France se sert du terme de paix séparée, très vague et équivoque en soi-même, pour Savoir au juste si elle veut séparément de ses alliés présents faire la paix avec l'Angleterre à l'inclusion des alliés de celle-ci, ou si la France prétend de conclure avec l'Angleterre tout-à-fait séparément et à l'exclusion de ses alliés.

Comme vous pénétrerez combien il m'importe d'être exactement instruit sur ce sujet, j'attends que vous me donniez au plus tôt possible une explication solide et circonstanciée là-dessus.

Feder ic.

P. S.

Je recommande bien à vos soins la lettre ci-close à milord Maréchal,26-1 que vous lui ferez parvenir avec toute la promptitude possible par une voie sûre.

Nach dem Concept. Der Zusatz auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.



25-3 Vergl. Nr. 11758.

26-1 Vergl. Nr. 11 763.

26-2 In der Vorlage: „comme il“ .