11767. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Freiberg,] 19 janvier 1760.

Mon cher Frère. Je n'ai rien à vous écrire de ce côté-ci; je ne vois point à quoi pourrait aboutir l'expédition de Beck,32-2 et je vous avoue que je suis curieux d'en voir le dénoûment. Peut-être sera-ce encore un essai sur Torgau, et, en ce cas, il faudra prendre les mêmes mesures que nous avons prises.32-3

Mon neveu viendra demain chez vous; il est aimable au possible, et je ne doute point qu'il n'obtienne vos suffrages. C'est un caractère admirable, avec une raison de quarante ans, qu'on est étonné de trouver dans un aussi jeune homme.

Je vous embrasse et, en vous envoyant des nouvelles assez bonnes, je vous prie d'être persuadé de la tendresse avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



32-2 Regimenter vom Beck'schen Corps waren von neuem von Dresden aus vorgerückt.

32-3 Vergl. Bd. XVIII, 764.