11768. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Freiberg, 19 janvier 1760.

C'est de très bonne main qu'on vient de me communiquer la copie d'une lettre écrite de France qui m'a paru comprendre des particularités fort intéressantes, dont j'ai cru nécessaire de vous en faire part, comme je fais par la feuille ci-jointe.32-4

<33>

Quant à ce qui regarde l'article y compris touchant les préliminaires dont la France voudrait convenir avec l'Angleterre, je suis du sentiment, sur lequel cependant vous réfléchirez prudemment, que, si la France voudra accepter la paix, et qu'elle souhaiterait de se concerter au préalable avec l'Angleterre, pour en convenir également avec moi et régler d'un concert commun entre nous des articles préliminaires pour servir de base à un traité de paix à conclure, la chose me paraissait assez bonne et acceptable, pourvu que rien [ne] se fît à mon exclusion et que tout fût fidèlement concerté au préalable entre l'Angleterre et moi.

Ces préliminaires, arrangés de la sorte secrètement entre nous et la France, sauraient, à ce [qui] me semble, accélérer la paix avec celle-ci et donner le branle au reste; car il n'est presque pas à douter que, la paix constatée séparément avec la France, cela n'amènera bientôt ensuite les autres alliés ennemis, et les obligera d'entrer en négociation pour parvenir à une pacification générale. J'attends au plus tôt possible votre rapport là-dessus.

Federic33-1.

Nach dem Concept.



32-4 Auszug aus einem Brief, d. d. Paris 9. December 1759, über die dort herrschende Sehnsucht nach Frieden. Darin die Stelle: „On ne veut pas entendre parler de congrès; on dit : il faut avant des préliminaires, et en attendant point de suspension d'armes. En général la nation est pour la paix et plus prussienne qu'autrichienne.“ Verniuthlich war auch dieser Brief vom Herzog von Braunschweig übersandt worden. (Vergl. S. 20.) In einem Schreiben an diesen vom 19. Januar heisst es: „Je... vous rends mille grâce de la communication de deux pièces que j'y ai trouvé jointes; ils ont été également dignes de mon attention, surtout cette lettre de France qui comprend des anecdotes très intéressantes.“ — Auf der Rückseite eines Schreibens des Herzogs, d. d. Braunschweig 18. Januar, finden sich die Weisungen für die Antwort: „Que, tandis que les troupes alliées resteraient encore ici, il n'était guère à présumer que l'ennemi voudrait remuer; mais, quand ces troupes se seraient retirées, il [se] pourrait bien que l'ennemi voudrait alors tenter quelque entreprise ici, que Sa Majesté, nonobstant cela, tâcherait au possible de rendre infructueuse.“

33-1 Die Beilage (vergl. S. 32. Anm. 6) wird am selben Tage mit einem Schreiben gleichen Inhalts auch dem Minister Finckenstein übersandt. Eigenhändig fügt der König hinzu: „Les alliés sont sur le point de nous quitter.“