11911. AU BARON DE BIELFELD A HAMBURG.
Freiberg, 13 mars 1760.
J'ai reçu avec bien de la satisfaction la lettre que vous m'avez écrite du 7 de ce mois, et vous pouvez compter que les témoignages de zèle et d'attention que vous me donnez pour mon service et mes intérêts, ne seront point oubliés, et que vous n'obligerez pas un ingrat. Quant à l'instruction pour l'émissaire,172-2 de même que les chiffres et l'argent, [ils] vous seront apparemment déjà parvenus, mon ministre le comte de Finckenstein m'ayant déjà marqué, il y a quelques jours,172-3 que tout ce paquet sous votre adresse était déjà parti le 5 de ce mois, et que toute cette affaire avait été ménagée avec le plus grand secret. On a, d'ailleurs, instruit déjà d'ici de tout l'arrangement regardant cette affaire-ci le sieur de Keith à Pétersbourg,172-4 de sorte que de mon côté rien n'est en arrière, pour que notre homme puisse partir au plus tôt et par la voie la plus courte, pour arriver bientôt à Pétersbourg.
Je vous sais gré des particularités que votre lettre m'apprend encore; je ne saurais cependant pas vous dissimuler que je suis du sentiment que, pourvu que notre homme ne tâche d'avoir dans son parti le favori Pierre Schuwalow et de se le rendre propice, je n'espère pas trop du succès de sa négociation.
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
172-2 Vergl. S. 151. Anm. 2.
172-3 Bericht Finckensteins, d. d. Berlin 7. März.
172-4 Vergl. S. 151. Anm. 3.