11938. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Freiberg, 22 mars 1760.

J'ai reçu la lettre que vous m'avez écrite du 20 de ce mois. Je ne comprends pas encore assez de quelle utilité il saurait être que j'envoyasse un des conseillers d'ambassade, la plupart de jeunes gens sans expérience et sans conduite mâle, à Cassel. Ce que j'ai cru devoir faire, en attendant, c'est que j'ai envoyé au landgrave de Cassel le brevet de feld-maréchal de mon armée par le jeune comte de Schwerin, capitaine et mon aide de camp,194-2 qui est parti hier pour le lui présenter de ma part, mais que je n'ai chargé d'aucune autre commission au Landgrave, et qui après un séjour de quelques jours retournera ici.

Toutes les nouvelles nous paraissent ôter absolument les espérances de la paix; il faudra faire la campagne, et il n'y a que des moyens désespérés qui nous sauveront ou nous feront périr avec gloire : le mal est désespéré, il faut employer de l'émétique.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.



194-2 Vergl. Nr. 11929.