12019. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.
Freiberg, 20 avril 1760.
J'ai reçu votre rapport du 12 de ce mois, au sujet duquel je suis bien aise de vous dire que, quant à la ville de Breda que Messieurs les États-Généraux ont proposée pour le lieu du congrès de paix à tenir,279-1 je me conformerai absolument à tout ce que la cour de Londres aura trouvé à propos d'en répondre aux susdits États-Généraux, de sorte que, si ladite cour agrée la ville de Breda pour lieu de congrès, je m'y conforme entièrement. Ce que vous saurez donc répondre de ma part, soit par forme de mémoire soit verbalement, en vous conformant à l'usage, aux susdits États-Généraux, en l'accompagnant de bien de politesses à leur égard de ma part, après vous en avoir concerté làdessus avec M. le général de Yorke, à qui vous ferez d'abord part de ma résolution prise à ce sujet.
Au surplus, [quant à] la particularité que vous joignez encore touchant quelques micmacs que la France voudrait faire touchant un accommodement particulier avec l'Angleterre à moyenner par le sieur Fagel,279-2 vous aurez l'œil attentif au possible sur cette affaire, afin que cette distinction que la France voudrait faire passer entre sa guerre par mer avec l'Angleterre et celle qu'elle fait en Allemagne, ne puisse tourner à mon préjudice, mais que tout soit accommodé d'un pas égal et en même<280> temps. Aussi suis-je parfaitement tranquille et assuré là-dessus que l'Angleterre ne voudra jamais admettre une pareille distinction ni proposition à mon égard et à l'égard de ses autres alliés, sur quoi vous saurez bien communiquer confidemment avec M. de Yorke, quoique simplement par manière de conversation.
Federic.
Nach dem Concept.
279-1 Vergl. S. 262.
279-2 Hellen hatte Mittheilung von einem Berichte Berkenrodes, d. d. Paris 3. April, gemacht, wonach Choiseul dem Gesandten erklärt habe: „Le sieur Fagel (der Greffier der Generalstaaten) travaille à un accommodement entre la France et l'Angleterre, et, si cette paix se fait, elle se conclura en Hollande. On traitera pour cet effet séparément avec l'Angleterre, parcequ'on fait une distinction entre la guerre que nous faisons contre cette couronne par mer et celle qui s'est élevée dans l'empire d'Allemagne.“