12035. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE A BERLIN.
[Freiberg,] 22 [avril 1760].
Mon cher Frère. J'espère que mon frère Henri vous aura fait mes compliments et qu'il vous aura embrassé de ma part.295-2 Vous me faites de beaux remercîments pour un mauvais livre qui n'en vaut pas la peine.295-3 Ce livre m'a été volé, on m'a trahi, sans quoi jamais je ne l'aurais fait imprimer; mais c'est le moindre des maux qui me soient arrivés.
Quant au sort qui nous attend cette campagne, je ne saurais vous dire ce que j'en pense; tant de choses casuelles, tant de hasards y peuvent influer que la pénétration humaine ne peut répondre de rien, surtout dans la position où je me trouve, environné d'ennemis très supérieurs.
Adieu, mon cher frère, je vous embrasse de tout mon cœur, vous assurant de la tendresse avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur
Federic.295-4
Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.
295-2 Prinz Heinrich war am 21. April nach Berlin gereist. Vergl. Schöning a. a. O. S. 261. 262.
295-3 Die „Poesies diverses“ , vergl. S. 260. Eichel schreibt, Freiberg 23. April, an den Minister Finckenstein: „Nachdem der „Philosophe de Sansouci“ , wie man soupçonniret, durch Vorschub eines sordide geizigen Poeten in Frankreich herauskommen und nachher überall mit grossem Empressement nachgedracket worden, so hat es fast nicht anders sein können, als durch einen authentiquen Druck solches von einigen sehr groben unterschobenen Passagen zu befreien und das Publicum dadurch von den malitiösen Absichten zu desabusiren.“ Vergl. de Catts Memoiren, Publ. a. d. Preuss. Staatsarchiven, Bd. 22, S. 294—297.
295-4 Ein Schreiben an den Prinzen vom 30. April handelt wieder über dessen Gesundheitszustand. Vergl. S. 72. 132.