L'armée ennemie sous les ordres du prince de Lorraine, qui a campé à Haber, s'en est allée la nuit passée une demi-lieue en arrière, sur le chemin de Teutschbrod, où elle a pris un poste derrière un chemin creux et un ruisseau, auprès de montagnes, qui la couvrent. Je ne manquerai pas de la faire observer de plus près et de vous donner des nouvelles des mouvements qu'elle pourra faire et qui pourraient vous inquiéter. Je vous prie d'être assuré de l'estime et de la considération particulière avec laquelle je suis, Monsieur, votre très affectionné
Federic.
Nach dem Concept.
859. AU FELD-MARÉCHAL BARON DE SCHMETTAU.
Camp de Brzezy, 22 mai 1742.
Mon cher Maréchal. J'ai été charmé de recevoir vos deux lettres, dont l'une a été datée de Pilsen du 20 de ce mois, et vous n'auriez jamais su mieux faire que de disposer le maréchal de Belle-Isle d'aller à Pisek y prendre le commandement des troupes françaises, et décrire au duc de Weissenfels pour qu'il s'approche avec les troupes saxonnes vers Prague. Elles ne viendront jamais à temps pour faire quelque chose qui vaille, mais leur approche sera toujours bonne et portera du respect à celles des ennemis, lorsqu'elles apprendront que celles de Saxe sont en chemin pour se joindre à celles de la France qui sont en Bohême.
Quant aux 200,000 écus,1 vous irez un peu bride en main, afin que je puisse voir auparavant comment la grande affaire se dénouera, et vous ne presserez pas même le nouveau négoce à vous connu, avant que nous voyions clair dans les affaires. Votre savoir-faire m'est trop connu pour que vous dussiez m'avancer dans des choses dont on ne voit point encore Pissue, et vous vous règlerez selon les conjonctures. Au reste, vous ne manquerez pas de faire autant de bruit de notre victoire que vous jugerez à propos. Je me remets en tout sur votre prudence, vous assurant de ma reconnaissance, étant etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
860. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
Camp de Brzezy, 23 mai 1742.
Mon cher Podewils. Je n'ai point eu le temps encore de vous mettre au fait de mes idées sur notre situation présente.
1 Die letzte, seit der Einnahme der Festung fällige Rate fur die Abtretung von Glatz.