<220>attachement pour Ses intérêts, pour raffermissement de Son règne, pour le maintien de Son autorité dans l'Empire, pour les convenances et avantages de l'auguste maison de Votre Majesté Impériale, et pour le rétablissement du repos public et de la paix dans notre commune patrie, qui en a tant de besoin — je ne manquerai point de faire expédier, d'abord à mon retour à Berlin, les instructions et les ordres nécessaires pour mon ministre à la diète de l'Empire, assemblée à Francfort, pour travailler, de concert avec tous les autres États de l'Empire bien intentionnés pour les intérêts de Votre Majesté Impériale, et pour s'expliquer et voter pour tout ce qui pourra Lui être agréable, sur les points qu'Elle m'a bien voulu faire communiquer par Son ministre le baron de Wetzel, et qui font l'objet des délibérations présentes de la Diète, d'une manière aussi favorable et satisfaisante' pour Votre Majesté Impériale qu'il me sera possible, et que les conjonctures présentes le voudront permettre.
Je me réfère, au reste, à tout ce que Son susdit ministre, le baron de Wetzel, aura l'honneur de Lui dire de ma part sur ce sujet et d'autres, et je lui dois rendre la justice qu'il s'est acquitté à ma satisfaction entière, en ministre prudent et zélé pour les intérêts de son maître et digne de Sa confiance, de toutes les commissions dont il a plu à Votre Majesté Impériale de le charger pour moi.
J'espère qu'il n'en fera pas moins dans le rapport des sentiments que je lui ai témoignés de la plus haute considération et de l'amitié, attachement et estime la plus inviolable, avec lesquels j'ai l'honneur d'être, tant que je vivrai, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté Impériale le très bon frère et cousin
Federic.
H. Comte de Podewils.
Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin.
916. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A FRANCFORT SUR-LE-MAIN.
Breslau, 7 juillet 1742.
J'ai reçu vos dépêches du 23 et du 27 du mois passé, avec le détail que vous m'avez fait de votre entretien avec l'Empereur et ses ministres, au sujet de la paix entre moi et la reine de Hongrie.
Je vous ai déjà mandé que, dès le commencement de la négociation de cette affaire, j'ai fait tous les efforts imaginables pour obtenir, de la cour de Vienne une satisfaction pour tous mes alliés et principalement pour Sa Majesté Impériale. J'en appelle au témoignage du roi d'Angleterre, qui sait la demande que j'ai faite d'abord sur cet article. Mais la cour de Vienne a été inflexible là-dessus, et on m'a toujours répondu que, puisque je refusais d'assister la reine de Hongrie contre ses ennemis, ainsi qu'on le demandait opiniâtrement de moi, je ne saurais prétendre de prescrire à la Reine de quelle manière elle devrait faire un accomodement avec ses ennemis, dont d'ailleurs elle n'était point éloignée.