992. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
Potsdam, 8 octobre 1742.
Mon cher Podewils. Comme je sais par la relation d'Andrié tout le contenu des ordres de Hyndford, ü suffira qu'il présente un mémoire, auquel je répondrai que je recherche avec empressement l'alliance du roi d'Angleterre; que je me prêterais volontiers à tout ce qui lui peut être utile et concourir à ses desseins; que, pour rendrecette alliance éternelle, rien ne pourrait mieux y concourir que de régler entre nous les affaires de Mécklembourg et d'Ostfrise d'une façon amicale et à la satisfaction et selon la convenance des deux parties contractantes; mais que, prévoyant que ceci pourrait apporter quelque empêchement à la conclusion dudit traité, on y procèderait sans aucun empêchement; et nous nous contenterons d'une déclaration du roi d'Angleterre qu'il s'engage de régler avec moi, comme électeur d'Hanovre, ce qui est du ressort de nos prétentions mutuelles en Allemagne.
Posé ce préalable, rien ne nous empêche de garantir les États d'Hanovre, car quand même nous ne serions pas amis du roi d'Angleterre, la bonne politique ne permettrait pourtant pas que nous, souffrions les troupes françaises dans les États d'Hanovre; et les Français étant une fois informés de notre alliance, n'entreprendront rien de ce côté-là sans notre consentement Voilà pourquoi la garantie des États d'Hanovre me parait d'autant plus facile à leur accorder, que nous sommes en quelque façon obligés nous-mêmes à cette garantie; mais en tirant du roi d'Angleterre une déclaration qu'il veut stipuler dans quelque article séparé nos convenances particulières touchant le Mécklembourg, : la Frise et l'Osnabrück, je ne doute point que les deux maisons n'en tirent également de grands avantages : ce qui se pourra arranger petit à petit, quoique je sois moi d'avis qu'il faut battre le fer tandis qu'il est chaud, et régler à présent avec l'Hanovre tout ce que nous avons à régler ensemble, à quoi on ne les trouverait peut-être moins disposés après la pacification générale.
Mandez moi sur tout ceci vos sentiments et soyez sûr de mon estime etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
993. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWELS IN BERLIN.
Podewils berichtet, Berlin 8. October : „Le sieur Amelot a écrit une lettre au marquis de Valory, remplie de plaintes, laquelle ce ministre m'a fait lire. La substance de cette dépêche roule sur ce que le sieur Blondel, ministre de France auprès de l'Empereur, a mandé à sa cour | Potsdam, 9. October 1742. Man muss Klinggräffen einen braven Verweis geben, dass er sich so weit herauslassen, und den Kaiser von der Partie von Frankreich abzutreten anrathen wollen. |