<421>villes de Nuremberg, de Francfort, et autres villes d'Empire ou moindres États, position par laquelle les puissants États de l'Empire ne seraient point offensés, et qui serait autorisée par l'exemple des Autrichiens et de leurs alliés. Au reste, le maréchal comte de Seckendorff, à qui je me suis expliqué amplement, ne manquera pas de faire son rapport détaillé à Votre Majesté Impériale sur tout ce que je crois nécessaire pour le bien de Ses intérêts, à quoi je n'ai rien à ajouter, sinon que je ne saurais assez La prier de ne Se pas trop presser sur la paix qu'on pourrait Lui proposer, étant bien persuadé qu'Elle ne risquera jamais rien, si Elle prend patience encore une année, pour voir de plus près quelle face les affaires pourront prendre pendant ce temps-là. Votre Majesté Impériale pardonnera au zèle que j'ai pour Ses intérêts la liberté que je prends de Lui donner ce conseil, et je La prie d'être persuadée que c'est avec un attachement inaltérable et des sentiments de la plus haute estime que je serai à jamais, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté Impériale le très bon frère et fidèle allié
Federic.
Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin.
1194. AU MARÉCHAL COMTE DE SECKENDORFF A ANSPACH.
Anspach, 17 septembre 1743.
Monsieur le comte de Seckendorff. Étant véritablement touché de la continuation de la confiance que Sa Majesté Impériale veut bien avoir en moi dans l'état critique de ses affaires, et de ce qu'elle daigne de savoir mes sentiments sur les articles que je viens de voir dans votre représentation en date de 16 de ce mois, je n'ai pas voulu manquer de vous dire que, quant à l'article 1er,1 Sa Majesté Impériale sera parfaitement persuadée de mon attachement sincère et fidèle, par tout ce que j'ai fait jusqu'ici pour l'avancement de ses intérêts, en quoi, en bon patriote, je ne cesserai point, autant qu'il me sera possible.
Quant à l'article 2, touchant l'armée d'association pour la sûreté de l'Empire, vous conviendrez vous-même que, la saison étant trop avancée pour qu'on puisse former de pareille armée, ce serait gâter absolument les affaires de l'Empereur et ruiner celles de ses véritables amis, si on y voulait travailler à présent. Mais, selon mon avis, le temps le plus propre pour mettre cette affaire sur le tapis et pour la mener à son exécution, sera vers le printemps prochain, et ce sera alors que je pourrais manifester mes sentiments. H serait pourtant nécessaire de travailler, en attendant, sous main pour gagner le cercle de Franconie et surtout l'évêque de Würzbourg, ce qui ne manquerait pas d'être d'un grand poids auprès des autres cercles de l'Empire.
1 Die Bitte des Kaisers, der König möge, ohne den Degen ziehen zu sollen, die Feinde durch Verhandlungen zur Nachgiebigkeit veranlassen.