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Que les avantages qu'elle avait eus sur la Bavière ne décideraient de rien, vu les d'autant plus grands efforts que la France ferait et faisait actuellement pour remettre les affaires de la Bavière; que même une ou deux batailles gagnées contre les alliés ne pourraient pas relever les affaires de la maison d'Autriche, mais qu'au contraire une bataille perdue d'elle, la mettrait aux abois, et qu'il ne serait possible alors de lui conserver les États qu'elle possède encore en Allemagne; que la France ne pourrait jamais abandonner la Bavière, sans ruiner tout-à-fait son crédit et ses intérêts et sans s'exposer à des embarras infinis.

Qu'il ne fallait point penser à vouloir infirmer ou anuller l'élection de l'Empereur faite à Francfort, et à vouloir rétablir la Sanction Pragmatique dans son entier, tous les électeurs [étant intéressés de soutenir l'élection faite par eux; que de conséquence en conséquence, les États]. e l'Empire se verraient obligés de faire ses efforts contre la maison d'Autriche, dont la plupart offraient déjà leurs troupes.

Qu'il était donc de la dernière importance pour la cour de Vienne de penser à ses vrais intérêts, et de s'accommoder aux circonstances du temps, avant que les affaires seraient venues à la dernière extrémité.

Que, si l'on voulait continuer à avoir quelque confiance sur celui qui n'aimera jamais que la maison d'Autriche soit tout-à-fait écrasée, on n'aurait qu'à lui communiquer, avec les ménagements nécessaires, les conditions sur lesquelles on pensait de faire la paix; qu'on pourrait alors s'expliquer là-dessus, et qu'après qu'on les aurait trouvées acceptables, on se chargerait de les communiquer, d'une manière convenable, aux alliés, pour régler le reste. Si contre toute attente ces conditions seraient refusées, on aurait alors les mains libres de faire ce qu'on voudra.

Nach der Aufzeichnung:von Giannini's Hand im K. K. Haus-Hofund Staataarchiv zu Wien. Die eingeklammerte Stelle ist aus dem Concept im Königl. Geh. Staatsarchiv zu Berlin ergänzt.


735. AU ROI DE POLOGNE A DRESDE.

Znaym, 6 mars 1742.

Monsieur mon Frère et Cousin. Je profite du départ du comte Rutowski pour assurer Votre Majesté de ma parfaite estime et tendresse et Lui rendre compte de la situation des affaires, qui, grâce à Dieu, est fort bonne.

L'ennemi va entrer dans ses quartiers d'hiver en Basse-Autriche, les troupes de Votre Majesté vont bloquer Brünn d'un côté, les miennes de l'autre, de façon que nous allons occuper toute la Moravie et même une partie de la Basse-Autriche. Votre Majesté aura bien la bonté de Se déterminer touchant les représentations que Lui en fera le comte Rutowski pour l'artillerie du siége de Brünn; j'ai d'ailleurs détaillé au comte Rutowski tout le plan que l'on pourrait suivre pour la campagne