662. AU ROI DE BOHÊME [A MANNHEIM].
Potsdam, 15 janvier 1742.
Monsieur mon Frère et Cousin. Je suis extrêmement mortifié de la nouvelle que Votre Majesté vient de m'apprendre; je n'entrerai dans aucun détail des fautes qui l'ont occasionnée, mais simplement des remèdes que l'on peut y porter. Je suis prêt à La servir encore cette fois ici, et je volerai moi-même au secours de la Moravie et de mon allié; mais vu l'ignorance et la mauvaise conduite des généraux, je demande le commandement des Saxons et du corps de Polastron; en ce cas je me fais fort de rendre la diversion complète; si je trouve de la difficulté à y réussir, je les vaincrai, mais je ne ferai pas marcher un soldat si je n'ai le commandement de tout ce corps.
Je prie Votre Majesté de ne point oublier le zèle avec lequel je Lui suis attaché, et de faire la différence entre les vrais et les faux amis.
Je suis avec toute l'estime possible, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Majesté le très fidèle frère et allié
Federic.
Nach der Ausfertigung îm Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.